CAC40 : entre 3765 et 3780 points
12H20
75% des salariés français n'aimeraient pas les responsabilités
LA FRANCE S'ENDORT … IL Y A DANGER
D'après un récent sondage, il apparait que le salarié français, dans 75% des cas, n'aimerait pas se retrouver à la place de son patron ! Pourquoi ? Car le salarié n'assumerait pas les responsabilités relatives à cette fonction. Ce constat ne m'étonne guère, après 70 ans de progrès social et de hausse de l'assistanat. Les trentes glorieuses sont pourtant bel et bien terminées : depuis la fin des années 70, nous n'avons pas eu une seule année avec le plein emploi. La belle époque économique d'après-guerre n'a pas incité les dirigeants à faire les écureuils pour des périodes futures plus difficiles (la cigale) : ils ont tout distribué (en commençant par eux-mêmes bien évidemment), de nouvelles lois sociales ont été promulguées … qui n'a pas connu de nombreuses personnes "abonnées" au chômage/interim, à l'absentéïsme maladif (!) autorisé …etc … le peuple (la fourmi), fort de ses droits grandissants, en a oublié ses devoirs, car les uns ne peuvent pas aller sans les autres, sous peine de vivre des moments difficiles : on y est !
Le balancier revient actuellement dans la figure du peuple, notamment pour les générations nées à partir des années 60 (né en 1964, je fais partie de la première génération perdue : j'ai fait des études supérieures, ce qui devrait me donner droit à la retraite à l'âge minimum canonique de 67 ans + l'impact des futures réformes qui viendront dans les prochaines années – autant dire que je n'y pense même pas, j'avance au jour le jour) : ainsi, les droits sociaux bradés par les politiques des années 70/80/90, vont diminuer, c'est mathématique, sauf changement drastique dans la répartition des budgets de l'Etat (on peut toujours rêver).
Ainsi, même si les manifestants qui s'opposent à la réforme des retraites sont souvent des privilégiés sur ce plan, ils ont raison sur le principe de la contestation : en effet, l'Etat est tout à fait capable de financer une réforme dans la douceur (et non se montrer inflexible, faisant passer son texte dans la douleur), c'est juste une question de volonté politique —> les multinationales et les "hyper-riches" font pression sur l'Etat, mais c'est bien à eux que devrait revenir le "devoir" de financer une réforme progressive : en effet, "ils" ont capté l'essentiel des hausses de productivité, et ont "oublié" d'en faire bénéficier "le travail". Utopie aujourd'hui, mais y'a-t-il d'autres solutions si l'on veut mieux vivre demain ?
Les habitudes de gagner un salaire avec un minimum de responsabilités ont donc envahi les entreprises : cela est tout de même inquiétant – j'en entends certains dire : "Il faut bien des exécutants heureux, si tout le monde voulait devenir patron, ça n'irait pas non plus" – ok, mais si c'est l'inverse, comment voulez-vous que l'on avance ? Créer, innover, prendre des risques, mettre en application ses idées, cela me semble indispensable pour qu'une société élève son niveau de vie. Dans le cas contraire, on encourage les régimes politiques autoritaires (extrême gauche ou droite) : je ne veux pas être un petit soldat, passif, avec une destinée bien réglée. La vie, ce n'est pas ça, réveillez-vous, réalisez-vous, car il est écrit que chacun d'entre-nous a une qualité ou un savoir-faire à exploiter, au service des autres. On a tous quelque chose à partager, je crois que j'en suis un bel exemple : quelque soit la durée de l'expérience NT, jamais je ne regretterai d'avoir fait le choix de la liberté dans la responsabilité ! Vous croyez que, tous les soirs sans exception, j'ai envie d'écrire mon article de 22h30/23h00, qui me prive de toute vie de famille à partir de 20h30, cela depuis le mois de mai 2006 ? J'assume simplement mes responsabilités face à la poignée de lecteurs qui aiment venir consulter cette préparation pour la séance du lendemain (entre 80 et 160 connexions en fonction de l'ambiance du marché = 10/12% de la fréquentation globale). Personne ne m'a donné l'ordre de publier un article en soirée, c'est moi qui ai pensé qu'il était intéressant d'avoir une vision claire pour le lendemain, une fois Wall-Street fermé : le patron (moi) a donc donné l'ordre à l'employé (moi) de faire le nécessaire pour apporter ce service au visiteur ! On ne peut donc pas exercer un "travail" sans contrainte ni responsabilité, que l'on soit ou non passionné par son activité.
12h15 : le PPj 3765/3770 demeure support, mais nous n'avons pas eu de gros mouvement sur l'indice depuis l'ouverture – quelques points à l'achat sur PPj, rien de plus … il faut dire que c'est jour férié aux Etats-Unis aujourd'hui (mais les marchés sont ouverts), ce qui devrait être néfaste aux volumes, et donc au caractère significatif de la variation du jour (qui devrait être faible).
Nous devrions donc vivre une journée peu intéressante, plutôt sans tendance – on surveillera toutefois les 3765 (sous 3760, alerte à la baisse) et la résistance intermédiaire des 3780 (au delà, objectif 3800/3805 R1j confirmé).
Prochain RDV en fonction des événements, au plus tard vers 15h50/16h00.