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Il y a un début, et il y a une fin

Ce matin, il pleut, le ciel est sombre, pas l'idéal pour faire de jolies photos : c'est donc dans mon stock que je vais puiser pour illustrer cet article dominical !

Notre société occidentale est pourrie par l'avènement de l'écran-roi (j'en sais quelque chose puisque mes ordinateurs sont en fonction de 7h00 à 00h00 du lundi au vendredi), on peut même dire par les écrans-rois : d'abord celui du téléphone portable, ensuite celui de la console de jeux, de l'ordinateur, de l'auto-radio ou de la télévision. Dans le même temps, les cafés disparaissent peu à peu, les réseaux sociaux réels se meurrent au profit de réseaux virtuels dont le fond laisse souvent à désirer : la quantité ou la qualité ?

"Papa, j'ai 569 amis sur Facebook, c'est génial internet !" – "Maman, j'ai 250.000 applications sur mon i-phone, c'est merveilleux !" – "Papy, j'ai 450 chaînes de télévision dans ma chambre, c'est trop cool !" – "Mamie, je peux mettre 4000 chansons et 14000 photos dans mon i-pod avec caméra intégrée, c'est grandiose !".

La quantité fait donc le bonheur, selon les principes de bon nombre de nos concitoyens : avoir sous la main "ce que l'on veut" car on ne sait plus ce que l'on veut vraiment … l'essentiel est d'être comme tout le monde, moutons un jour, moutons toujours !

Alors, l'humain cherche à gagner tout l'argent nécessaire (et même +) pour acquérir tous ces biens matériels, garants de son bonheur, de son pouvoir sur les autres, de son bien-être : il me semble que c'est une très grande erreur, un ersatz de vie. Nous n'avons pas à gagner notre vie, nos parents nous en ont fait cadeau à notre naissance : plutôt que la gagner, cherchez à la vivre, et le reste suivra …

La vie est unique, elle a un début et une fin : se noyer dans le flot du matérialisme quantitatif de ce nouveau siècle, c'est ne pas donner de sens à sa vie, qui s'arrêtera bien plus vite que vous ne pourriez le croire – on n'est pas sur une planète virtuelle, vous ne disposez pas de plusieurs vies, ne l'oubliez jamais ! Optez pour la qualité de votre vie, l'important n'est pas la quantité, mais la rareté : d'un être, d'un sentiment, d'une idée, d'un moment …

Voici un message qui doit faire réfléchir les plus addicts au quantitatif, il m'a été envoyé il y a quinze jours par un GL (gentil lecteur) :

On a demandé au Dalaï-Lama …

"Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ?"

"Les hommes … ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé … et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent, de telle sorte qu'ils finissent par non vivre, ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir, et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu".

Voici une image qui illustre bien mes propos : le nez vers le sol, attaché à ses principes d'accumulation, l'homme du genre "meuuuh" ne voit plus la beauté de ce qui l'entoure, il se gave jusqu'au jour où il aura tout détruit !

Bon dimanche à toutes et à tous !