14H40

Attention, mon Oncle, surveillez vos émissions !

L'emprunt d'Etat est au centre de tous les débats économiques depuis l'éclatement de la crise financière. Trente années de laxisme budgétaire  nous mettaient déjà dans une situation peu enviable avant l'an 2000, l'urgence a poussé les gouvernements à émettre encore plus dettes, en Europe comme aux Etats-Unis, depuis une décennie – l'informatique et l'augmentation de la spéculation ont fait le reste : aujourd'hui, les créanciers doutent de plus en plus de la  capacité de plusieurs Etats à honorer leurs engagements sans procéder à une restructuration du calendrier des remboursements.
Il suffit d'écouter Fernandel dans cette vidéo pour avoir une image tout à fait claire du mécanisme de l'emprunt d'Etat émis pour "masquer" une mauvaise gestion ou sauver les meubles lors une violente crise … ce système qui pèse sur les épaules du peuple, ce doux rêveur qui paie même des impôts contents (et comptant) avec les "jeux", semble avoir atteint ses limites. Au moment des chocs pétroliers des années 70, on a emprunté pour boucher les trous sans penser que la croissance et le plein emploi auraient une fin … on a vécu sur un rythme de fête alors qu'il aurait fallu gérer notre manque énergétique de façon drastique, en voyant plus loin que le court terme – ainsi, les différents hommes de pouvoir se sont passés le bâton merdeux de la dette de législature en législature depuis 1974 …
Les milliards d'euros placés en assurances-vie servent à garantir les emprunts d'Etat, à travers lui, nous sommes les débiteurs en dernier ressort, plus ou moins exposés selon les cas …

Aujourd'hui, même les Etats-Unis commencent à voir arriver une vague de défiance sur leurs émissions obligataires : Bernanke a déjà signé 2750 milliards de dollars depuis 2008, et envisage d'en remettre une couche "si nécessaire", mais qu'est-ce qui serait nécessaire en fait ? D'entamer une gestion réelle des deniers des Etats, ou de presser les citrons jusqu'à l'éclatement de structures sociales de plus en plus instables ? L'Oncle Sam devra donc faire attention dans l'avenir, car on sent une certaine tension sur les Bons du Trésor US (augmentation de la prime de risque par la hausse du taux d'intérêt et la baisse de la valeur de l'obligation, même avec l'avantage du Dollar comme monnaie de référence dans les échanges internationaux.
Etats-unis comme Europe sont donc en situation délicate, les émergents nous sortiront de là mais il y aura de la casse dans les secteurs et chez les personnes les moins préparées à cette inexorable évolution (on le voit déjà avec la hausse structurelle du chômage à 10%, mais plutôt 15 ou 20% si l'on devait compter tous les emplois précaires et les "oubliés" des statistiques).

14h20 : le franchissement du PPj des 3800 points s'est confirmé avec le dépassement des 3810 (voir article de 10h15) et depuis, les prix montent gentiment après avoir végété un bon moment en zone R1h (3820), résistance que j'avais oublié de citer tout à l'heure. On approche le plus haut d'hier (3835), dernier obstacle avant l'objectif théorique des 3845 (R1j, voir l'article de 10h15).

Gestion actions PEA : inchangée, je garde "tout" (12.5% et 87.5% de cash) sans participer à l'éventuelle belle fin d'année – si elle a lieu, je commencerai 2011 100% cash.

Derniers achats effectués en novembre (tous les ordres sont publiés à l'avance sur le site au fil du temps) – point rapide à 14h30, hors courtage —> performance brute +2.09%  

GDF-Suez poids 2.5% (p-achat 27.35) cours actuel : 26.73 (-2.27%)
Total poids 5% (p-achat 39.35 et 37.45) cours actuel : 39.21 (+2.10%)
Vivendi poids 2.5% (p-achat 18.82) cours actuel : 20.03 (+6.43%)

Pré-ouverture US : la seconde mi-temps commence, le DOW CFD pointe sous 11385/90 (PPj), la tendance intraday est donc baissière, on surveillera les supports testés hors-séance (notamment 11290/95 S2j plus bas CFD du jour, en intermédiaire 11325 S1j). L'achat éventuel de l'indice parisien en matinée, doit être protégé par un stop-gain avant l'ouverture aux Etats-Unis.

Prochain RDV en fonction des événements, au plus tard à 16h15.