« Tout client est un voleur potentiel »
Puycelsi, le mardi 21 juillet 2015
12h42
C’EST POURQUOI IL FAUT DIVERSIFIER SES AVOIRS BOURSIERS
Quand j’étais jeune, au siècle dernier, après mes études, mon premier boulot fut « adjoint chef de magasin » chez ED l’Epicier : cette courte période d’esclavage pour le groupe Carrefour m’aura appris une seule chose, hormis que ce boulot mal payé était une arnaque ! Mon formateur prononça cette phrase au sujet de la surveillance du magasin : « TOUT CLIENT EST UN VOLEUR POTENTIEL », qu’il ressemble à un clochard ou à un cadre supérieur, la probabilité qu’il vole est identique. En fait, on peut remplacer le mot « client » par le mot « humain ».
Trente ans plus tard, l’expérience aidant, je dirai même que la probabilité qu’un riche vole est supérieure à celle d’un pauvre, la tentation étant beaucoup plus grande de passer du côté de l’enrichissement facile quand le « sac d’or » est à portée de mains.
Quel rapport avec la bourse ? Il y en a deux :
1/ Quand vous recherchez des conseils boursiers sur le net, vous allez avoir 80% de chances de tomber sur des menteurs, qui vont se faire passer pour des gourous, de façon très intelligente (escroc, cela demande une formation poussée), le but étant de vous voler votre argent en échange de recommandations dont la plupart ne vous amèneront que des pertes. N’oubliez pas que les initiés et les professionnels sont devenus très majoritaires sur le marché, il leur faut donc des pigeons pour leur coller des titres tout pourris (« Achetez Solocal à 1.75 euro »).
Mon conseil : évitez tous les gros sites qui possèdent 90% du marché et cherchez des passionnés indépendants dans mon genre, qui sont contraints d’avoir des résultats en bourse pour survivre car leur fréquentation est marginale (la publicité me rapporte moins de 500 euros par mois en moyenne, bruts avant charges sociales – comme nous ne sommes pas encore en Grèce, ce n’est pas avec ça que je vais manger).
2/ Quand vous gérez un portefeuille d’actions à horizon long terme, évitez de sur-pondérer un ou plusieurs titres, car si vous avez la malchance de tomber sur l’escroc en costard-cravate qui, par exemple, truque ses comptes, vous allez morfler. Je vous cite trois exemples, dont le dernier m’a donné l’idée de faire cet article :
a/ ENRON, société américaine qui réalisait 100 milliards de dollars de ventes annuelles en 2000 et comptait plusieurs dizaines de milliers d’employés, qui a ruiné tous ses actionnaires et fait faillite en 2001 (résumé de l’histoire).
b/ LET’S GOWEX plus récemment, toujours suspendue, et qui reprendra sans doute sa cotation à 1 cent lorsque la justice aura démêlé cette arnaque énorme à la bourse de Paris (résumé de l’histoire).
c/ Le dernier exemple en date ne fera pas faire faillite à la société TOSHIBA, mais la moitié du conseil d’administration vient de démissionner, évidemment en s’excusant d’avoir triché à hauteur de 1.1 milliard dans les comptes de cette multinationale mondialement connue (résumé de l’histoire).
Conclusion : il vaut mieux avoir en portefeuille 100 valeurs d’un poids de 1% chacune, que 5 ou 10 (d’un poids de 20 ou 10% chacune) – maîtriser son risque vous permet d’avancer régulièrement et de lisser les pertes provoquées par les escrocs que vous pourriez croiser sur votre route.
Prochain RDV avant ouverture US, le CAC est remonté au PPj (5150/55) tandis que le Boss fait encore du sur-place autour des 18075, donc sous PPj (18080/18105).
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