La qualité de la (vraie) vie
9H10
Sept images pour illustrer une certaine qualité de vie
Ce matin, je vais reprendre quelques photos de mon stock pour illustrer "la qualité de la vie" selon ma propre vision des choses : citadin de 1964 à 1994 (départements habités : le 95, le 93 et le 75011), je suis devenu paysan du 81 de 1996 à nos jours et je compte bien le rester.
Comme vous l'avez sans doute remarqué, les villes deviennent des endroits de perpétuelle bataille : pour une place de parking, pour une place assise dans le bus ou dans le métro, pour réserver le dernier spectacle de Mr Trucmuche … les feux, les bouchons, la promiscuité, les prix de l'immobilier ruineux, l'air plein de particules, nauséabond … et j'en oublie un paquet, comme les nuisances sonores, un bourdonnement qu'on finit par ne plus entendre mais qui vous mine le cerveau au fil des années. Vous prenez le rythme, vous devenez un robot, un esclave moderne qui passe plusieurs heures par jour à se déplacer dans un boxon indescriptible et se presse dans les bouchons du vendredi pour aller respirer un peu d'air frais au Touquet, à Deauville, ou dans la forêt de Rambouillet ou de Chantilly.
J'ai laissé tomber cette perte de temps, car c'est aussi de cela qu'il s'agit, ce précieux temps que vous cherchez à gagner afin de pouvoir "vivre vos loisirs et passions", ce qui est louable. Les transports et les heures perdues à attendre, se récupèrent sur les tâches de la vie quotidienne : on mange de la merde industrielle rapidos (Mc Do, 4 milliards d'euros de CA en France en 2010, seconde zone géographique de Ronald derrière les USA, c'est pour dire où vous en êtes arrivés), on délaisse l'éducation des enfants ou on la délègue, quand on n'a pas les moyens, à une machine de type "Nintendo DS" par exemple, et quand on a les moyens, à une "nounou" – il s'agit des deux exemples qui me viennent à l'esprit, la bouffe et l'éducation, deux des mamelles de la qualité de la vie : comment croire "mieux vivre" quand on ne connait plus (ou pas, pour les jeunes) le plaisir de la table (préparer, déguster), comment croire "mieux vivre" quand on ne comprend rien au monde par manque d'éducation et de recul ?
Si vous hésitez à quitter le "bazar" par peur de l'ennui ou de ne pas supporter le changement (baisse du revenu par exemple, perte d'amis ou de copains, devenir le "parisien" quelque part où vous ne connaissez personne etc), je vous promets que vous avez tort : si c'était à refaire, je l'aurais fait bien avant, au lieu de peser le pour et le contre pendant des années … comme l'Europe a sauvé la Grèce dos au mur, je suis parti lorsque je n'ai plus supporté, c'était ça ou rien en quelque sorte.
Voici sept images qui, j'espère, inciteront certains d'entre-vous à faire le pas, car, à la campagne, nous avons besoin de monde, l'exode vers le béton se poursuit alors qu'il y a vraiment mille choses à développer en zones rurales, sans compter que vous aurez votre assurance de long terme en cas de débordement dans les villes (explosion sociale par exemple). L'Etat veut nous élever dans des tours de béton, vous n'allez pas cautionner cette course sans fin ? La vie, y compris la nôtre, existe grâce à un équilibre qui se doit d'être maintenu, sous peine de future élimination.
Photo 1 : la noire de Crimée, un délice qui vous fera ne plus jamais acheter de tomates industrielles – hors-saison, on mange autre chose ou on sort les sauces préparées durant l'été et congelées.
"Ne mangez plus de tomates industrielles, allez au marché et-ou prenez le temps d'en cultiver si vous avez un lopin de terre".
Photo 2 : un peu de lavande et les papillons affluent, le bonheur des enfants, qui aiment aussi Nintendo, mais qui savent qu'il existe plus beau —> la vraie vie !
Photo 3 : encore les enfants, de la maternelle au CM2, il y a une école de 32 élèves au village, en deux classes (maternelle/CP et Ce1 à Cm2) – en dehors de la vue magnifique du 1er étage, le niveau est excellent et l'ambiance carrément digne de la petite maison dans la prairie moins Nelly Olson – à mon avis, c'est un luxe de commencer sa vie dans la beauté réelle de la nature, dans une ambiance bon-enfant, plutôt qu'enfermé entre les murs d'une école de banlieue parisienne de 300 élèves.
Photo 4 : la biodiversité, ça se passe de commentaires tellement c'est beau !
Photo 5 : après 1.5 kilomètres d'un chemin empierré au milieu des champs et des bois, on arrive à la maison NT, doté d'une connexion internet 2 mega, de l'eau courante et de l'électricité – vous voyez, isolé mais aussi confortable que dans n'importe quelle ville !
Photo 6 : au milieu des bois, il me semble logique de se chauffer au bois – moins polluant que de nombreuses autres sources d'énergie, le bois procure une chaleur diffuse et agréable – durant les froids hivers, c'est un must !
Photo 7 : utiliser les objets qui fonctionnent pour 1/10ème du prix d'un objet neuf – pas besoin d'être à la campagne pour mieux consommer, mais il n'y a que dans les zones rurales que l'on peut dégoter des occasions en or – une XM TD 2.1 à 2.000E pour 89.000 kilomètres, en parfait état, année 1990 ! Pourquoi dépenser 5.000, 10.000, 15.000 ou 20.000E pour un vulgaire outil de déplacement qu'on peut avoir à 2.000E ? Je serai curieux d'avoir vos réponses !
Il est l'heure d'aller au marché, je vous souhaite un excellent week-end et de bonnes vacances, malgré la météo capricieuse de ce mois de juillet – pas de BBQ depuis 15 jours, c'est pas cool du tout ! et ce matin, j'ai les doigts "gelés" : on paie simplement la canicule du printemps, espérons qu'août sera meilleur …