BEL20 : sélection de valeurs et analyses
16h10, le 23 octobre 2012
SURVOL DU BEL20 ET SELECTION DE HUIT VALEURS
Pour le moment, il n’y a pas de taxe sur les transactions financières en Belgique, et les titres appartenant au BEL20 sont elligibles au PEA. En outre, cela permet au gestionnaire d’avoir une ouverture sur des zones géographiques où les entreprises françaises sont peu présentes.
J’ai choisi de suivre 8 valeurs, ayant éliminé le secteur de la finance et les société dont le rapport rentabilité financière VS endettement est trop défavorable.
Concernant l’étude des entreprises au niveau fondamental, je me suis intéressé au taux de distribution aux actionnaire (dividende), à la distribution géographique et au volume global des ventes, au bénéfice net et à son évolution, au niveau d’endettement et à la rentabilité financière – je me suis arrêté aux comptes à fin 2011.
Concernant l’étude technique, j’ai choisi deux types de tendances sur graphique UT jour voire UT mensuelle : les baissières avec de bons fondamentaux pour franchir les barrières de la crise, et les haussières, souvent plus chère, mais la qualité, ça se paye. J’aiidentifié les supports les plus significatifs et aviserai pour chacune d’entre-elles, à quel moment je commencerai à acheter.
Jusqu’à présent, j’ai rentré une ligne du distributeur Delhaize Group la semaine dernière, rien de plus jusqu’à nouvel avis.
Les titres sélectionnés sont, dans l’ordre alphabétique :
AB INBEV – BELGACOM – DELAHAIZE GROUP – D’IETEREN – GBL – SOLVAY – UBC – UMICORE
Avant de commencer, je rappelle que cette analyse est un survol sur des chiffres du passé, la bourse est sensée anticiper ce qu’il y a devant, ce qui peut réserver des surprises, parfois mauvaises – c’est pourquoi je recommande la plus grande rigueur dans les tailles de position que vous seriez amenés à prendre, qu’il s’agisse d’un titre belge ou français. C’est dans la gestion et la régularité que l’on peut éviter le pire, non dans la recherche du « gros coup » ponctuel.
AB INBEV – le premier mondial dans son secteur, celui de la bière, cela ne s’invente pas et en plus, cette société fabrique la Leffe, que j’apprécie particulièrement. toutefois, ce n’est pas ce qui m’a décidé à sélectionner l’entreprise, heureusement d’ailleurs. Sa position de numéro un est le premier élément motivant, le volume de ses ventes également, avec un CA annuel supérieur à 30 milliards d’euros pour un résultat net à plus de 6 milliards en 2011, on navigue dans l’excellence … le Pernod-Ricard du nord mais il se paie cher, comme son homologue français, à presque 20 fois les résultats.
A voir sur un éventuel repli vers les 50 euros – deux moins : un ratio d’endettement élevé, au delà des 80% et un dividende faible sur la base des 66 euros cours actuel (moins de 2.5%).
BELGACOM – premier opérateur téléphonique belge, le France Telecom (FTE) du nord mais en mieux, même si la configuration historique se ressemble – un ratio d’endettement sous le 50% et une rentabilité financière à supérieure à 20 en 2011, c’est pas mal du tout. Le PER se situe à 10 et le dividende à presque 10%. Les ventes ont été de 6 milliards d’euros en 2011 pour un résultat net à 0.7 milliards, c’est un peu plus de 10%, c’est bien.
Pour comparer avec France Telecom : Belgacom est sept fois plus petit en chiffre d’affaires mais deux fois plus rentable et deux fois moins endettée – le titre belge se paie d’ailleurs un peu plus cher que FTE, c’est tout a fait logique (PER 7.50 pour FTE).
Conclusion : entre FTE (je suis à l’écart) et l’opérateur belge, le choix est vite fait, mais la configuration technique étant la même (baissière), on sera exposé à une probable forte baisse si le prix venait à casser la ligne horizontale des 20 euros.
DELAHAIZE GROUP – distribution alimentaire sans chiffre d’affaires en France, mais qui affiche plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, une diversification géographique du portefeuille sur ce secteur a été l’une des principales motivations d’achat – les 2/3 des sont réalisées aux USA, le solde en Europe de l’Est, au Benelux et en Asie, c’est qui m’a plus, pas de PIGS dans la répartition des ventes – une valeur défensive qui a intégré le PEA la semaine dernière, à gérer en fonction des opportunités – pour le moment, je conserve en attendant de voir se réaliser un écart VS mon prix de revient – les plus et les moins de cette entreprise sont à lire à l’intérieur de cet article.
D’IETEREN : un distributeur d’automobiles spécialisé qui gagne de l’argent, c’est la différence entre le réseau belge et le réseau français qui est principalement divisé marque par marque – la société réalise 6 milliards d’euros de CA pour une marge nette de 376 millions – l’endettement est bien maîtrisé (sous 40%) et la rentabilité financière parfaite – dividende faible à 2.20% sur la base du cours du moment – la tendance graphique est haussière, il faudra attendre un éventuel repli ou tenter le coup sur un franchissement de cours historique – supports les plus importants à mes yeux : 36, 32, 31, 28 avec un gap vers 33.20 euros – encore une société bien gérée, qui a l’avantage de ne pas fabriquer ce qu’elle vend, et de travailler avec des fournisseurs de qualité (principalement des voitures allemandes).
GROUPE BRUXELLES LAMBERT (GBL) : un gérant de portefeuille bien connu qui permet d’investir indirectement dans quelques valeurs du marché parisien (Total, Lafarge, Gdf, Pernod, Imerys) et de se laisser porter par une gestion qui a fait ses preuves dans le long terme – toutefois, cette société de portefeuille est non-opéable et reste à la merci d’une baisse de régime des marchés financiers dans les prochains mois.
Le dividende est attractif, à plus de 4% – en cas de gros trou d’air du marché, j’en rentrerai une ligne de base sur le PEA – supports : 54, 52, 50, 40, 35.
SOLVAY – le groupe fait aussi partie du CAC40 (a remplacé Peugeot) – secteur produits plastiques et chimie – 247 millions de résultat net pour des ventes à 8 milliards en 2011 – faible rentabilité financière en 2011 mais jolie baisse de l’endettement – tendance haussière de moyen terme avec la zone des 75 à 90 euros comme plus proche support potentiel – j’en prendrai uniquement sur repli des indices boursiers – le dividende est un peu juste à 3.25%, PER raisonnable (12) – en outre, dans la rubrique « tendance haussière long terme », je préfère la première valeur de la liste par simple goût.
UCB – bio-pharmaceutique qui réalise plus de trois milliards d’euros de CA pour une marge nette de 235 millions d’euors – ratio d’endettement faible mais rentabilité financière aussi, dans une tendance graphique très haussière – sur repli uniquement : supports –> 43/42, 41.50, 38,36,33.
UMICORE – le raffinage des métaux précieux, voici une activité en plein boom avec la hausse du nombre des très riches – bref, une tendance graphique très haussière et d’excellents fondamentaux – ça se paie cher (PER X16), le dividende est faible à moins de 3% – 14.4 milliards d’euros de chiffres d’affaires quand même ! 325 millions de résultatnet – attention, un titre qui vient de 6.50 euros en 2002, à manipuler avec précaution.
Supports : 39.50, 33/34, 24/27, 20, zone des 12 et en dessous ça craint !