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Chaque matin, un tableau différent

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Analyses CAC40 et DOW-JONES pour la semaine prochaine


Image du PEA au 2 décembre : positif !


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9H15

 

LE BONHEUR, C’EST SIMPLE COMME UN LEVER DE SOLEIL


1964-1996 c’était mon époque « béton », cela dit sans aucun regret : d’abord j’y suis né, on ne choisit pas, c’est un tirage au sort. Ensuite, j’y ai été heureux : le bonheur de l’abondance de consommation, le faux bonheur mais de bons souvenirs ! Enfin, le regret ne sert à rien, autant regretter d’être né tant que j’y suis, et cette jeunesse me permet d’apprécier d’autant plus ma fuite, une belle aventure !

A partir des années 1990, j’ai voulu quitter le « neuf-trois », la cité et l’usine Citroën d’Aulnay-sous-Bois, le métro, le train de banlieue, le RER qui sent pas bon, l’embouteillage permanent, la cohue et le bruit, la tristesse et la résignation du voyageur du matin qui file la gueule de travers vers son emploi, il doit gagner la vie qu’on lui a pourtant donnée, on l’a formaté pour jouer son rôle dans la fourmilière. Le soir, tout le monde rentre dans sa cage à poules, les mieux payés se font une toile ou un bon resto, ou les deux, toujours dans la cohue, le bruit et l’embouteillage permanents, c’est ce que l’on appelle la croissance ! Le samedi, les longues files de véhicules se fraient un passage vers les centres du bonheur citadin de la consommation : le plein d’essence, la ballade dans la galerie marchande des franchisés, caddies remplis à ras bord des promos et de produits standardisés facile à consommer, l’hyper-marché rend hyper-heureux, halte chez Mc Do pour les jeunes parents et on retourne dans sa cage du bonheur virtuel. Le dimanche, on va à la campagne en évitant le bouchon si possible, on va chez les beaux-parents des fois, certains mêmes se les cognent toutes les semaines 🙂 A voir les « plus grands » vivre à ce rythme, je me suis dit que si je restais, je deviendrai comme eux, à ne même plus voir à quel point ces conditions de vie ne devraient même pas exister ! Quinze ans après, je me demande encore comment j’ai pu accepter de perdre une à trois heures par jour dans les transports pour « gagner ma vie », ou attendre trente bonnes minutes pour avoir une table à « L’entrecôte », ou encore tourner trois-quarts d’heure pour trouver à me garer !


1996-2012, l’époque paysanne : avant de partir au marché faire le plein de mon panier avec des produits régionaux (100 euros pour trois par semaine), je vous offre ce lever de soleil du 1er décembre à 8h45. Ici, il n’y a « pas un troquet, pas une mobylette, rien » (Coluche). Ici, il y a la forêt, les biches, les sangliers, les éperviers et les faucons, les bruits de la nature dominent et le béton n’existe pas. La nuit, on entend la chouette hulotte la nuit, le froissement des feuilles et des branches au passage des cervidés, derrière la maison. Les lièvres et les perdrix, les cailles et les faisans pullulent malgré quelques chasseurs (ils doivent trop boire et souvent rater la cible, il faut dire que le Gaillac est délicieux !). Au loin, on entend parfois un camion ou une moto filant sur la route qui serpente sur la crête de La Capelle ; quelques avions passent en silence à haute altitude les week-ends d’été, sinon, c’est l’exact contraire de ma première vie, et si c’était à refaire, ce serait sans hésitation, plutôt deux fois qu’une, vous devriez essayer, c’est carrément grisant !

 

Je suis locataire pourtant, mais l’important est de jouir d’un bien ou d’un endroit, le posséder n’apporte rien de plus, sinon des soucis (qui a du bien doit le protéger, qui n’a rien profite de sa liberté et échappe à l’usure) !


Bon dimanche et à demain matin en pré-ouverture, pour de nouvelles aventures boursières.