EDF : proche du plus bas historique
10H00
EDF : A ACHETER SUR UNE EVENTUELLE BRADERIE
Les chiffres de cette rapide analyse proviennent tous du site officiel de l'entreprise.
Résultats détaillés 2010 : cliquez ICI
Les deux premières causes de ma défiance face à ce titre n'ont pas évolué depuis son introduction en bourse, mais le drame japonais en a fait ressurgir l'une d'entre-elles et le prix de l'action revient à un niveau qui mérite d'y porter attention : 4% de rendement pour 2011 au cours actuel, et peut-être des opportunités futures pour l'investisseur moyen-long terme.
Causes de défiance : le coût d'entretien de centrales nucléaires vieillissantes et dont le rallongement de la durée de vie (10 ans de +) n'est tout d'un coup plus une évidence pour le marché, constitue un premier flou sur l'avenir (impact sur les comptes si certains réacteurs fermaient prématurément ?) – dans tous les cas, cette maintenance éventuelle de l'activité de certains vieux matériels atomiques coûtera plus cher qu'attendu, car les normes de sécurité seront relevées, c'est une certitude.
Le second point noir se retrouve dans la répartition du capital, encore à 85% aux mains de l'Etat, avec un passage vers le "100% privé" qui sera long, difficile, et dispendieux, sans compter les mentalités historiques d'une grande partie du personnel (même cas chez FTE, mais qui est en avance dans la transition), qui n'est pas prêt à affronter la concurrence internationale – en résumé, il faudrait commencer à bosser pour être les meilleurs, l'époque des ronds de cuir se terminera avec les disparus de la dernière génération de fonctionnaires accrochés à leurs petites habitudes (je précise que je n'ai rien contre le fonctionnaire, je suis naturellement au moins aussi fainéant que lui, mais quand on a la passion de son travail, une heure semble parfois une minute :-).
Première condition pour acheter : une décote minimum de 30% pour éviter d'être scotché par une faiblesse générale des marchés financiers ou par une grande décision spécifique au secteur ou à l'entreprise (ex : vente d'une participation de l'Etat à vil prix car l'Etat, comme chacun le sait, va avoir besoin de cash durant une période prolongée … ou encore, normes nucléaires drastiques entamant la rentabilité de l'entreprise de façon significative, voire pertes de parts de marché en France avec l'arrivée de concurrents décidés à s'implanter pour le long terme).
On arrive donc à 27.75E-30% = 19.42E prix maximum d'achat = sous 20E, je regarderai le titre quotidiennement, car il existe également des points forts qui motivent mon intérêt (à tout revers son coup droit 🙂
Les côtés positifs de l'entreprise : d'abors son secteur, indispensable à notre vie courante, l'énergie qui me permet d'écrire mon article en ce moment-même, hyper-simple comme raisonnement —> l'activité est défensive, c'est un point fort à ne pas négliger – en outre, l'exposition de l'entreprise dans les zones à risques du moment (pays arabes et Japon) est nulle – ensuite sa taille, avec plus de 60 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2010 et un résultat d'exploitation proche des 25%, sachant que la moitié des ventes vient de la rente hexagonale —> une maison en briques vaut mieux qu'une cabane en paille pour résister aux tsunamis boursiers.
Les cessions des actifs anglais ont permis de diminuer l'endettement financier de 20% en 2010 (de 42.5 à 34.4 milliards d'euros).
Le groupe profitera de l'éventuel engouement nouveau pour les énergies nouvelles – en outre, il a la capacité d'investir lourdement même si la volonté de l'actionnaire principal sera de s'accrocher à la partie nucléaire, qui captait en 2010 1/3 de l'investissement …
La valorisation (52 milliards d'euros) ne me semble pas exagérée, mais ne tient pas compte, à mon sens, de la nouvelle situation qui pourrait naître sur le secteur à la suite des événements au Japon : avec un PER à 10 avec un résultat égal, on rejoindrait la zone des 20E …
Graphiquement parlant, nous en sommes au test du plus bas historique (zone 27.75E), donc rien à commenter, y'a un trou noir sans mémoire en dessous.
Je vais donc patienter, quitte à louper un éventuel appui sur le support historique – je reparlerai donc de l'entreprise en cas de forte consolidation, en attendant, je reste à l'écart.
Prochain RDV à mi-séance – 3745 à Paris, le PPj a été franchi*, confirmation au dessus des 3750 – je n'ai rien acheté ni vendu au PEA, je me mets en mode "attente des sorcières", comme prévu hier.
* La stratégie vendeuse aura gagné 6 ou 7 jours de suite, si la protection au dessus des 3750 sautait, ce ne serait pas un gros préjudice pour le trader du matin, on ne peut pas gagner 5 à 0 chaque match, cela fait partie de la légende …