Puycelsi, le dimanche 15 juin 2014

8h15

Joli mais piquant !

Après le lièvre et la framboise de la semaine dernière, je poursuis ma série de fables par la guêpe et la rose, qui ont deux points communs : c’est joli mais ça pique, un peu comme le trading !

Les premières grosses chaleurs sont arrivées, ça excite les guêpes qui commencent à faire leur nid : j’ai surpris celle-ci en plein travail, j’ai trouvé ça joli alors je vous en fais profiter.

Guêpe sur son nid, juin 2014

Ouverte à la recherche d’une bouffée d’air frais, cette rose opulente vit déjà ses derniers moments : elle mourra avec le printemps mais nous aura livré sa beauté de sa naissance à son trépas, il serait bien que les hommes s’en inspirent de temps en temps.

Rose, juin 2014

Aujourd’hui, c’est la fête des pères, mais c’est surtout le jour des dix ans de mon fils Adrien : l’année prochaine, on décollera à 7h05 au lieu de 8h15, c’est l’entrée en sixième. Des grands de l’école primaire de Puycelsi, il va passer aux petits du Collège de Gaillac : dans la vie, on apprend très vite que tout est relatif, qu’un grand ici peut devenir un petit là-bas.

Pour que sa vie soit une fête, même lorsqu’il sera adulte, l’enfant a besoin d’une description réaliste du monde qui l’entoure : pour qu’il puisse profiter des couleurs et de la beauté de la guêpe et de la rose sans s’y piquer, les parents ont un rôle à jouer, non pas de commandants en chef ou de castrateurs, mais de forces de propositions, d’aides à la confiance, d’accompagnateurs dans la découverte, de tremplins vers le bien-être.

Ouvrir les yeux d’un enfant pour qu’il puisse s’approprier la liberté nécessaire à l’expression de tout son potentiel de créativité ; élargir son champ de vision au maximum tout en lui faisant prendre conscience que le chemin sera toujours parsemé d’embûches mais que c’est heureux, sinon la vie serait bien monotone ; l’encourager à franchir les premiers obstacles sans les sauter à sa place, c’est à mon avis le rôle de la mère et du père. J’y pense et j’essaie de faire au mieux en attendant qu’un jour prochain, il vole de ses propres ailes, si possible à une altitude où il n’y aura pas trop d’encombrements …

Bon dimanche ensoleillé à tous, bonne fête des pères aux pères, et n’oubliez pas d’aller au marché si vous voulez que dans trente ou quarante ans, vos enfants aient un autre choix que Findus ou Mc Do, ces standards qui sont en train de tuer à petit feu l’un des bonheurs qu’offre la vie : l’un des cinq sens. Le jour où les artisans et les commerçants indépendants qui défendent la tradition, la planète, la qualité et le plaisir gustatif ne seront plus là, l’humain sera devenu la machine qu’il a lui-même créée : est-ce l’avenir que vous souhaitez à vos descendants ? Non je suppose, alors allez-y, d’une contrainte au départ, cela deviendra un grand plaisir hebdomadaire, d’ailleurs il faut que je file, il est déjà 8h30 !

A demain matin pour de nouvelles aventures boursières.