Pernod-Ricard, cher mais solide !
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ANALYSE FONDAMENTALE DU TITRE PERNOD-RICARD
Cours du 20.10.2010 : 61.80E
Préambule : lorsque l'on étudie une entreprise avec un objectif de moyen-long terme, on se doit de visiter son site et de travailler à partir de la source, je vous conseille donc d'aller voir la vitrine de Pernod-Ricard.
Cette analyse fondamentale est effectuée dans le cadre d'une série consacrée aux entreprises les mieux positionnées sur les marchés émergents (à venir dans les semaines suivantes : L'OREAL, LAFARGE, SANOFI, DANONE) : en effet, à horizon de moyen long terme, cette zone géographique représente le coeur de la croissance de l'économie mondiale. Malgré les risques actuels de surchauffe, provenant de l'afflux de cash venant s'investir vers cette zone de dynamisme économique (risque de bulle), il me semble opportun de s'intéresser aux sociétés françaises déjà bien installées dans ces pays émergents.
A ce titre, Pernod-Ricard me semble représenter l'archétype de l'entreprise qui se déploie vers ces nouveaux marchés, cela ne date pas d'hier, puisque cette politique a été déployée depuis une vingtaine d'années.
En terme de valorisation, la société se traite à un PER supérieur à la moyenne du secteur (12 contre 10), mais il s'agit de la prime à la taille et à la qualité : numéro deux mondial dans son secteur (vins et spiritueux, une activité défensive s'il en est, cette drogue légale faisant le bonheur de bon nombre de citoyens déprimés par la crise), avec une répartition des ventes idéale : seulement 10% en France et 30% sur chaque zone économique (Europe, Asie, Amérique).
Là où le bas blesse, c'est au niveau de l'endettement : cette charge structurelle dont le ratio est >140% provient de l’époque des grandes acquisitions et du recentrage sur le coeur de métier : les vins et spiritueux (consultez l'histoire de l'entreprise ICI). Cette course à la taille est possible grâce à une marge opérationnelle* et à des investissements performants.
* Vous trouverez tout dans ce PDF (pour les fainéants, la marge opérationnelle est de 25%).
L'autre défaut de cette société, par rapport à mon objectif de revenu minimum (dividende autour de 4% demandé), est qu'elle ne verse que 2% à ses actionnaires, c'est deux fois moins que le "cahier des charges" du PEA.
Un + non-négligeable : la confiance dans cette entreprise familiale, le passé est là pour en attester.
Cours de bourse et prix maximum d'achat : au delà des 60E, le cours ne convient pas à un achat de moyen terme – j'attendrai un repli vers la zone 58.50E/55.40E pour acheter une première ligne (poids 2.5%).