PUYCELSI : UNE PERLE RARE
Puycelsi, le dimanche 19 avril 2015
8h08
Ma rencontre avec Puycelci a bientôt vingt ans !
De ma naissance en 1964 à mes 25 ans en 1989, on peut dire que j’ai aimé Paris, mais rien ne dure toujours. L’insouciance de ma jeunesse dorée d’étudiant en commerce s’est terminée en 1986, cinq ans après l’obtention de mon BAC D : 1er emploi, début du rythme « bagnole-métro-boulot-dodo » et de la réalité de la vie active dans un environnement soudain devenu hostile. Après trois ans d’hésitations, je décidais de partir à Toulouse, me disant que ce serait bien plus agréable à vivre, avec des gens sans doute différents. Mais en fait, je m’aperçus que je retombais dans le même schéma et que la seule réelle différence entre un parisien et un toulousain, c’était l’accent. Je n’avais quand même pas migré de 600 kilomètres en abandonnant famille et amis juste pour ça ! La standardisation du comportement du citadin moderne fait peine à voir. Alors je suis parti pour « plus petit » : d’abord Lisle-sur-Tarn (3000 âmes), puis Salvagnac (un peu plus de 1000), et enfin Puycelsi depuis août 2007 (500 âmes, dont 100 en haut et 400 en bas !).
Pourquoi Puycelsi ? Parce que ce village, à lui seul, est un remède contre toutes les maladies, sa situation géographique et sa beauté médiévale soignent tous les maux des citadins désabusés !
Un jour de 1996, au cours d’une promenade sur la route des vins de Gaillac, je monte par hasard pour la première fois en haut de la colline où se trouve Puycelsi (ou Puycelci, deux orthographes sont possibles) et, en admirant la vue du haut des remparts, je me suis dit exactement : « C’est ici que j’habiterai un jour ».
L’occasion ne se présentera que dix ans plus tard, un an après la naissance du blog NT : isolé à l’orée de la forêt de Grésigne à 7 kilomètres du village, j’avoue être un autre homme, certains copains diraient « un homme des bois ! ». Ouvrir sa porte sur un environnement 100% nature, c’est vraiment un retour vers nos racines, celles que nous sommes en train de couper alors qu’elles sont indispensables à notre vie : l’eau, la lumière, la terre, les animaux et les végétaux.
Ainsi, je me sens à ma place, espèce animale humaine parmi les autres, ni plus ni moins importante. Je vous l’écris souvent mais je vais recommencer encore ce matin : c’est un plaisir quotidien qui vaut tout l’or du monde que de vivre :
– sans bruit sauf ceux de la nature
– sans mauvaises odeurs
– sans embouteillages
– sans feux tricolores
– sans un flic ou une caméra à chaque coin de rue
– sans un rond-point
– sans parkings payants
– sans voisin (!)
– sans fouler un seul centimètre carré de béton
– sans panneaux publicitaires 4 par 4
– sans clôtures ni barrières
J’ai donc fini par trouver mon coin de paradis, et réussi à mettre mes actes en accord avec ma pensée : combien de petits coins merveilleux comme celui-ci en France ? Sans doute des milliers ! Cherchez le vôtre !
A demain matin pour de nouvelles aventures boursières.
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