Service minimum pour le potager 2014
Puycelsi, le dimanche 4 mai 2014
8h15
Je ne suis pas un super-héros ! (ou « Le potager abandonné »)
Depuis une quinzaine de jours, la grisaille le vent et la pluie nous assaillent sans relâche. Et puis ce dimanche matin, pour mon plus grand plaisir, grand ciel bleu au programme ! C’était l’occasion de faire un cliché du potager abandonné au lever du soleil à 7h30, afin de vous donner une idée de la situation !
Comme vous le savez peut-être, je me suis octroyé deux occupations supplémentaires* cette année : d’abord la création du Club NT et de son portefeuille, soit l’écriture de 53 Newsletters depuis le 1er janvier. Ensuite, j’ai été élu conseiller municipal au village, et quand je vois le programme qui m’attend (je ne compte pas être un conseiller-fantôme comme il y en a au conseil d’ailleurs), je sais qu’il serait illusoire de faire un potager en espérant avoir une bonne récolte sans y travailler un minimum quotidiennement.
* Supplémentaires à : la tenue du blog et de mes portefeuilles, la tenue de la maison et l’entretien minimum du terrain, la cuisine quotidienne et la vaisselle qui va avec, le linge à laver et la poussière à éloigner, et enfin m’occuper de mon fils de bientôt 10 ans. En effet, je suis seul à la maison du lundi matin au vendredi soir, mon épouse ayant été forcée d’accepter un travail à 400 kilomètres de la maison pour éviter le chômage longue durée. Cette situation dure depuis 18 mois, cela devient difficile, vraiment très difficile, en fait presque insupportable mais il y a pire dans le monde, alors on fait avec …
Je me contenterai donc de quelques pieds de tomates cette année, et pour le reste, et bien je connais deux ou trois producteurs du coin qui se feront un plaisir de m’alimenter en bons fruits et légumes de saison durant toute la période estivale, ma préférée !
Voilà, il est bientôt 8h00, c’est l’idéal pour partir faire son marché : les étals sont à peine montés et les clients ne se bousculent pas encore, de quoi profiter agréablement de ce moment que des millions de gens vivent dans une bulle climatisée et artificiellement parfumée, poussant frénétiquement leurs caddies dans les allées chaque samedi. Caddies qu’ils remplissent de produits industriels standardisées à ras bord, sous prétexte qu’ils n’ont pas le temps de faire mieux, qu’ils ont un travail, des enfants, des loisirs et tant de choses plus intéressantes à faire. Pauvres chéris ! Ils croient que j’ai plus de temps qu’eux ? Des excuses-bidon, pourquoi ne pas dire : « Je m’en fous du producteur et de l’artisanat, j’aime Carrefour et Casino, j’aime remplir mon caddie même si j’en mets 20% à la poubelle à chaque fois. Je n’ai pas de temps à donner pour améliorer l’avenir et la santé de mes enfants, j’ai un crédit-maison à rembourser, moi ».
Je sais, vous me trouvez sans doute excessif, mais il faut de tout pour faire un monde : des calmes ou timides, et des excessifs casse-pieds. Je fais partie de la seconde catégorie, et je ne changerai plus à 50 ans !
Bon dimanche à toutes et à tous, et à demain vers 10h30 pour la suite de nos aventures boursières – je serai absent avant 10h00 et après 16h00 (stage d’équitation du gamin, je fais les allers-retour à Gaillac pour l’accompagner).
Bonjour Olivier,
Quel plaisir de vous lire, que ce soit pour nous donner des nouvelles du potager comme celle des marchés 😉
Continuez de nous ravir et bon courage pour cette vie de couple à distance qui en effet ne doit pas être simple tous les jours.
Bien cordialement
Gilles
Quel dommage un si beau potager…moi j’ai préféré le chômage longue durée plutôt que de me séparer de ma femme, on ne veut pas être les esclaves de cette société de merde…au risque de se contenter de vivre d’amour, d’eau fraiche, de démerdes, de trocs, d’entraides et d’échanges…A plus. Fabrice.