10H16

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La détente dominicale

Partie 1 : Millénium  de Stieg Larsson

Depuis de nombreuses années, je lis peu de livres : toutes les excuses sont bonnes, comme par exemple le manque de temps, une lecture déjà chargée sur internet, des yeux déficients. Pour Noël, ma fille m'a offert le premier volet de la trilogie "Millénium" : quand on vous offre un livre, la moindre des choses est de le lire. Alors je l'ai lu et j'attaque actuellement le second tome, qui m'a cette fois été offert par mon épouse pour mon anniversaire. Je voulais juste vous conseiller la lecture de "Millénium", roman qui raconte l'histoire d'un journal économique indépendant à la recherche de la vérité. Cette histoire est un thriller qui prend sa source dans le monde suédois des affaires, le style direct de l'auteur (traduit du suédois, donc pas évident de parler de style, disons donc la traduction) et le scénario vous emportent sans mal dans ce monde impitoyable de l'argent et du pouvoir qui rendent fous.

Si vous vous ennuyez ou si vous aimez les thrillers incisifs et les personnages bien trempés, n'hésitez pas à lire ce livre, qui vous fera passer de bons moments. 

Pour faire la transition vers le second thème de cette détente dominicale "littéraire", voici un court extrait du tome 2 de Millenium :

"Sa chambre était au premier étage, le dernier de l'hôtel. Elle ôta ses vêtements et entra dans la douche. Un lézard vert de vingt centimètres de long la lorgnait du mur, juste sous le plafond. Lisbeth Salander le regarda à son tour du coin de l'oeil, mais ne fit pas un geste pour le chasser. Elle était arrivée à la conclusion que le lézard était locataire depuis bien plus longtemps qu'elle et resterait probablement longtemps après qu'elle aurait quitté la Grenade. Il y avait des lézards partout sur l'île, ils se faufilaient dans la chambre par les stores devant les fenêtres ouvertes, sous la porte ou par l'aération de la salle de bains. Elle aimait bien leur compagnie, ils la laissaient globalement en paix et ils semblaient plus intelligents que certains humains qu'elle avait rencontrés. L'eau était fraîche sans être glacée et elle resta sous la douche pendant cinq minutes pour se rafraîchir".

Partie 2 : les animaux, de charmants voisins

Trop de cerveau tue le cerveau. Si je puis me permettre, mon (tout petit) cerveau me souffle que le cycle "recherche-invention-production/commercialisation/consommation de masse" nous mènera un jour dans le mur, celui où l'humanité s'écrasera une fois toutes les ressources naturelles épuisées, une fois que les climats de l'extrême auront envahi bon nombre de régions. Le soleil et le vent sont les deux seules sources d'énergie vraiment renouvelables, aurons-nous le temps de les exploiter en masse avant d'avoir détruit les réserves d'énergies conventionnelles et la base de notre ressource alimentaire (la terre, les fleuves, la mer, les forêts) ? La réponse est sans doute "oui" car les réserves en gaz et en schistes bitumineux semblent immenses, mais dans quel état sera la planète, au rythme où le développement avance et où d'inutiles besoin sont créés chaque jour par ce cycle infernal ? Ne disposons-nous pas de tout le confort nécessaire, le but ne devrait-il pas consister à le donner à l'ensemble des habitants de la planète et à en réduire progressivement le coût ?
Dans quelques décennies, où en seront nos modèles économiques obsolètes de croissance éternelle, qu'une minorité cherche encore à maintenir même si c'est suicidaire pour l'avenir de la majorité, et donc finalement de cette minorité ? Juste une image : 30% du maïs américain est transformé en bio-carburant alors que des millions d'hommes souffrent de malnutrition ? Le combat pour la nourriture va revenir, les derniers événements le montrent … on reculera ainsi de plusieurs siècles, dans combien de temps ? 25,50, 100 ans ?

Ce discours est rejeté par la majorité, fourmis comprises car pour la plupart addictes à la consommation de masse qui les détruira, c'est pourquoi je ne lutte plus pour ces idées qu'au travers de ce modeste blog. Mac Do fait 4 milliards d'euros en France, son second marché en taille après les Etats-Unis, ce qui démontre que la France, pays jusqu'alors reconnu pour représenter la meilleure cuisine du monde, est en train de sombrer, et si je puis me permettre : les élites n'y sont pour rien, car rien n'oblige la fourmi à consommer cette merde en masse. Alors, à quoi bon s'épuiser en paroles ? je préfère écrire ce que je pense ici.
Dans la vie réelle, j'ai donc abandonné la lutte depuis quelques années, en m'isolant plus près de la nature et des animaux, qui ont le gros avantage de ne jamais vous trahir, ils sont "eux", sauvages ou apprivoisés, leur naturel n'a pas d'égal dans l'espèce humaine. Ils mangent quand ils ont faim, ils dorment quand ils sont fatigués, ils construisent leurs "maisons" et s'y reproduisent : grosso-modo, c'est l'essentiel de la vie, et dire que tant d'hommes ne disposent même pas de cet équilibre naturel ! Alors ce cerveau, à quoi sert-il en réalité, si 100% de l'espèce ne parvient pas au minimum ? Dans le monde animal des petits cerveaux, ni loi ni argent, c'est simple et c'est sain : du pouvoir et une hiérarchie garante de la pérennité de l'ensemble.
Chez nous, pas de clôture et un voisinage des plus agréables, cette migration vers le "no man's land" m'a été salutaire : Paris-Toulouse-Villages-no man's land, un long parcours … j'aurais du essayer le no man's land bien plus tôt ! Si vous êtes souvent malade ou déprimé et que vous habitez une mégapole, laissez tomber les médocs, c'est de vraie vie dont vous avez besoin. A l'image de l'élevage de masse en batterie, la croissance des villes aboutit à la constitution de clapiers géants où l'espace se réduit au fil des années, vous piétinez, vous patientez, vous vous usez : comment accepter les conditions de transport aux heures de pointe, qu'il s'agisse d'emprunter les transports publics ou de prendre sa voiture ? Chiffrez le temps perdu à attendre, sur une année, allez-y sans vous voiler la face : alors, 40,50,60 heures par mois ? Pour trente heures, c'est l'équivalent de 34 mois de tranquillité, sur 40 ans, qui vous filent entre les doigts. Si vous en êtes à 60 heures d'attente par mois, vous donnez au stress quasiment 6 ans sur vos quarante d'activité. C'est énorme, vous le vivez mal, c'est tout à fait logique et les médocs n'y changeront rien du tout, c'est à vous de sortir de ce contexte ! Mesurez également la dose d'hydro-carbures dans laquelle vous vivez en prise directe quotidiennement, et dites-vous que les médicaments ne sont qu'un pis-aller, c'est la qualité de vie qu'il faut commencer par faire évoluer.
Depuis que je ne donne plus que 5 ou 10 heures par an à l'attente, j'ai l'impression de vivre une nouvelle vie, dans un autre pays … au lieu de poids lourds rugissants, de radars, de milliers d'autres voitures, je croise perdrix, faisans, cailles, parfois un tracteur ou une voiture, de temps en temps biches et daguets … c'est le jour et la nuit avec mon ancienne vie, le clair a remplacé l'obscur ! pourtant j'habite aussi en France, essayez, vous serez surpris "d'avoir du temps", une bouffée de liberté, tout simplement ! Gagner sa vie, pour qui ? pourquoi ? de plus en plus de gens cherchent à la vivre déjà, ils sont dans le vrai, car à trop vouloir la gagner, on en oublie de la vivre ! Internet est une belle invention, pour 30 et quelques euros par mois, le no man's land est relié au monde, des gradins de premier choix offerts aux citoyens en mal de liberté et de spectacle permanent ! au lieu de perdre le peu de temps qu'il vous reste sur Facebook ou autres forums d'idées, réfléchissez à cet outil en terme de liberté, c'est ce que je vais faire pour essayer de créer un emploi à mon épouse : j'ai six mois pour avoir une idée, sinon, elle retrouvera un job dans une autre multinationale du médicament … et cela ne m'enchante pas vraiment pour le côté "éthique", d'autant que si nous réussissions à faire deux revenus de 1.500E par internet, le déménagement vers des contrées moins pressurisées fiscalement deviendrait possible, juste avec quelques "ordis" dans les bagages !!!

Un choix de citations pour finir, et bon match Irlande-France à tous les amateurs de rugby (15h45) :

"Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme".
(Pierre Desproges)

"De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air,
Qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer,
De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome,
Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme.
(Nicolas Boileau)

"L'homme est le seul animal qui rougisse ;
c'est d'ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose".
(George Bernard Shaw)

"L'homme naît perfectible, l'animal naît parfait".
(Louis de Bonald)

"Tous les animaux connaissent ce qui leur est nécessaire, excepté l'homme".
(Pline l'Ancien)
 
"Comment a-t-on pu dire que l'homme est un animal raisonnable !
Il est tout ce qu'on veut, sauf raisonnable".
(Oscar Wilde)

"Le cochon n'est devenu sale que par suite de ses fréquentations avec l'homme.
A l'état sauvage, c'est un animal très propre".
(Pierre Loti)

"L'homme est un animal qui fait des affaires.
Un chien n'échange pas son os contre celui d'un autre".
(Sydney Smith)
 
Prochain RDV demain matin avant l'ouverture.