Vivendi, Carrefour, Crédit Agricole et Bouygues
Article n°11633
30.08.2012
POINT SUR QUATRE VALEURS DE L’INDICE APRES LEURS PUBLICATIONS SEMESTRIELLES
VIVENDI a présenté des chiffres semestriels corrects, souffrant des mêmes mauix que Bouygues pour ses activités de téléphonie. Ce secteur est « très mûr » puisque le nombre d’abonnés dépasse celui du nombre d’habitants en France (je fais partie des exceptions, n’ayant pas d’abonnement à la téléphonie mobile depuis 2002 et la fin de mon activité salarié itinérant avec portable obligatoire fourni par l’employeur ! Je vais bientôt m’exposer dans un musée !). En outre, la concurrence de Free et la baisse logique des tarifs pince les marges de tous les opérateurs, et ce n’est sans doute pas terminé.
Toutefois, le bénéfice net semestriel de l’entreprise est plus que satisfaisant, à 1.5 milliards d’euros alors que les ventes se sont contractées faiblement (de 1.2% à 14.1 milliards). Je conserve cette ligne pour le moyen-long terme, avec un stop sur le prix de revient rel, soit 8.35 euros.
CARREFOUR se redresse légèrement depuis l’arrivée de son nouveau PDG, qui effectue des coupes sombres dans les frais généraux. Ainsi, 1000 postes seront supprimés dans les bureaux du second distributeur mondial cette année, et un plan de redressement doit être présenté au marché aujourd’hui.
La perte nette recule de 250 à 30 millions d’euros sur le 1er semestre (2012 VS 2011), les ventes réalisées dans les pays émergents compensant les pertes réalisées en Grèce et les provisions effectuées pour dépréciations d’actifs. En outre, la marge commerciale est satisfaisante, légèrement au dessus des 20%.
Je conserve cette ligne en portefeuille jusqu’à nouvel avis.
Un mot sur le Crédit Agricole, qui a présenté ses chiffres trimestriels avant-hier : je reste scrupuleusement à l’écart des banques, en particulier de la banque verte, qui pourrait avoir besoin d’un soutien dans les mois à venir. Comment y croire alors que le leverage atteint quasiment 40 (ce qui signifie que la banque verte a prêté 40 fois plus que ce qu’elle détient, c’est tout simplement un levier de 39 contre 10 demandé par les criètes de Bâle III, franchement, ça fait peur !) ? Vous pouvez avoir un aperçu de la situation de cet établissement en cliquant ICI.
Bouygues a également failli lors de la diffusion de ses résultats hier : ce titre fait partie du portefeuille depuis 2010 dans l’optique d’un recentrage de ses activités. Je conserve le titre pour le moment, et renforcerai la ligne en cas de rechute vers les 15 euros. C’est la téléphonie qui pèse dans les résultats, avec l’attaque de Free et une concurrence accrue qui a amené le groupe à s’aligner au niveau tarif. Toutefois, l’entreprise ne perd pas d’argent (résultat net 92 millions d’euros) et l’endettement reste acceptable à 6 milliards d’euros. En outre, la gestion diversifiée du PEA me permet de maintenir la valeur dans le portefeuille sans que la performance globale du compte n’en souffre exagérément.