9H40

TENDANCES ET OPTIONS POUR LA SEMAINE du 27 au 31 décembre 2010

Le dimanche 26 décembre 2010 : dernière semaine de l'année 2010

L'heure des bilans approche, et ces derniers jours de l'année ne devraient rien apporter de neuf : la confiance du consommateur (mardi) et l'indice PMI des directeurs d'achats de la région de Chicago (jeudi) seront les deux seuls chiffres macro-économiques publiés, hormis les habituelles statistiques hebdomadaires des demandes d'allocations chômage et des stocks de pétrole.

LA CHINE AU SECOURS DE SES CLIENTS DEFAILLANTS

Cette année 2010 aura été marquée par un grand événement mondial : la Chine, ce grand pays communiste, après les Etats-Unis en 1945, se propose de sauver l'Europe libérale de la faillite – le Monstre chinois a besoin de conserver ses débouchés : il n'est pas ici question de philantropie mais d'investissement et de course à la taille.
Tout le monde le savait depuis bien longtemps, c'est maintenant confirmé dans les faits : la Chine sera de loin la première puissance économique du monde d'ici à 2020, avec le privilège d'avoir de l'argent frais à investir, à nous prêter … ce court article pose indirectement la question suivante : la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, seront-ils assez forts pour soutenir une économie capitaliste mondialisée en péril, qui vit au dessus de ses moyens depuis une bonne vingtaine d'années ? N'aurions-nous pas besoin de remettre les choses à plat, au lieu de foncer droit devant, alors que le brouillard nous empêche de voir plus loin que le bout de notre nez ?

Mais la Chine n'est pas le sauveur du genre "Superman", c'est beaucoup plus compliqué qu'une super-production américaine où tout se termine bien – cet article nous fait toucher du doigt les limites d'une pensée positive qui se limiterait à attendre la lumière de l'Ogre chinois – à mon sens, c'est avant tout sur nous-mêmes qu'il faudrait compter pour redresser la barre d'un navire qui ne change pas de cap malgré les avertissements de la météo – le risque de typhon demeure bien ancré, si j'ose dire …

ULTRA-LIBERALISME, PARADIS FISCAUX ET REGULATION DE LA FINANCE

La main invisible du marché devait constituer l'auto-régulation rêvée par tous les ultra-libéraux capitalistes : les faits nous ont prouvé qu'il n'en a rien été, bien au contraire. Autant les multinationales que les institutions financières, ont utilisé les dérégulations pour se soustraire aux charges et à l'impôt : la finance crée le paradis pour les bénéfices des multinationales et tout le monde est content, "tout le monde", soit moins de 10% de la population mondiale, qui demande implicitement aux peuples de payer aujourd'hui la note de ces errances, rendues possibles par les élus, qui ont failli dans leur mission principale de protection des citoyens.
Cette crise nous montre clairement que trop de liberté aboutit à des catastrophes, tout comme la privation des libertés, ce vers quoi nous tendons naturellement : une exagération dans un sens amène logiquement une autre exagération, mais en sens contraire.

Nous en sommes donc là en 2010, à nous demander si les banques respecteront les accords de Bâle III, qui vont les obliger à plus de sérieux et à des recapitalisations (je reste à l'écart du secteur bancaire) : en effet, on peut douter du respect des règlementations dans une Europe où les traités sont déjà foulés aux pieds au moindre prétexte (voir les critères de déficit public de Maastricht, qui s'en soucie ? 3% du PIB, je me marre !!!). Et qu'on ne me dise pas que c'est la faute à la crise, elle n'a fait que précipiter le mouvement d'une destruction de l'Europe des ronds-de-cuir déjà écrite depuis bien longtemps : une unité monétaire sans unité économique ni politique était vouée à l'échec et ils l'ont faite quand même, de surcroît sans respecter l'avis des peuples.

Le cercle vertueux ultra-libéral pour les minorités les plus riches, c'est la dérégulation financière pour plus de bénéfices transitant par les paradis fiscaux,  un modèle que la crise des subprimes aurait dû tuer … poursuivre dans la même voie sur l'air du "Tout va bien Madame la Marquise", c'est la mise-en-place du cercle vicieux, une sorte d'oeil d'un cyclône dans lequel nous évoluons sans même en avoir conscience, pour la plupart d'entre-nous.

Et la bourse dans tout ce tumulte ? Je ne crois toujours pas que la reprise structurelle de l'économie, et donc des cours de bourse, sera l'apanage de l'année 2011 – jusqu'à nouvel avis, je maintiens mon opinion neutre-négative et conserverai donc une liste de valeurs à privilégier tournée principalement vers l'énergie et les activités défensives.

LA SEMAINE DU NOUVEL AN

Même si un dernier coup de reins des comptables est toujours possible, il serait étonnant de voir les marchés s'envoler dans ces derniers jours de l'année : j'agirai en gestionnaire sérieux même si la part de mon exposition (12.5% seulement et 87.5% cash) associée à une performance annuelle globale de 5% sont une garantie suffisante à n'importe quel mouvement de marché. Je vendrai donc 50% des titres Total et la ligne Vivendi si les prix devaient monter entre R1h* et R2h la semaine prochaine (Total : 40.90E à 41.34E – Vivendi : 21.26E à 21.55E).

* Pour celles et ceux qui ne connaissent pas l'indicateur-prix point-pivot, cliquez ICI

Je serai en vacances jusqu'au 2 janvier, je ne serai donc pas opérationnel pour commenter les évolutions de l'indice : à surveiller le niveau actuel des 3900 points (PPh 3900/3905) – le DOW sera mùon principal repère : 11650 (R2 mensuelle), s'ils sont touchés, seront le signal de vente pour Total et vivendi.

—————————————————————–

Points-clé valides pour la semaine du 27 au 31 décembre 2010

Les points-clé hebdomadaires des actions : http://www.nouveautrader.com/1/points-pivotsH.php

——————————————————————

Je ne ferai pas d'article "détente dominicale" aujourd'hui, mais je vous propose une photo du "jardin" à contre-jour, prise vers 9h00, soleil levant et neige tombée il y a 48 heures, juste pour que le Père Noël puisse utiliser son traîneau pour venir déposer les cadeaux au pied du sapin.

Prochain RDV indéterminé, en fonction des évolutions des marchés financiers durant ces derniers jours de 2010.