Euphorie bancaire, objectif 3750/60
8H45
"On" gagne du temps, par tous les moyens
L'assouplissement du projet de réglementation du système bancaire européen par le comité de Bâle : je suis l'actualité boursière "comme je peux", étant en congés "à la maison" avec la famille et mes amis allemands. Hier soir, avant d'aller me coucher, vers 1h du matin, je suis tombé sur le "c.." en lisant un article relatant les dernières "idées" du comité de Bâle ! En fait, si j'ai bien compris de quoi il retourne, il s'agit soudain de remettre à plus tard les ratios obligatoires de fonds propres qui devaient s'appliquer aux banques – en outre, les règles ont été assouplies et leur application reportée aux calendes grecques (voir cet article) : quand on regarde les dernières statistiques économiques, on peut effectivement se dire que le blocage de la circulation de l'argent (défiance entre les établissdements bancaires, restriction du crédit destiné à l'économie réelle) n'est pas compatible avec l'objectif de "sauver la croissance conjoncturelle", victime d'un logique ralentissement …
Les banques profitent donc des reports dans le durcissement de la règlementation, mais dans la réalité, la situation ne change pas, il s'agit d'écritures comptables, rien de plus, qui devraient permettre aux banques d'avoir plus de marge de manoeuvre pour financer l'économie … je ne suis pas convaincu, sauf par le fait qu'on gagne du temps, technique largement utilisée depuis le début de la crise : dans ce laps de temps gagné, les établissements financiers se refont une santé sur les marchés, les grandes entreprises se restructurent, mais la consommation et l'activité demeurent réduites, le chômage perdure … quant aux banques françaises, qui sont encensées actuellement, elles font partie intégrante du château de cartes de la dette mondiale, et les risques de défaillance d'un Etat européen les plongeraient comme les autres, dans la tourmente.
Je reste donc à l'écart de ce secteur, et ne change pas mon analyse de fond, qui demeure neutre-négative à court terme : tout le monde semble avoir oublié les effets pervers inévitables que les plans de rigueurs auront sur l'activité économique : la croissance est tout de même soutenue en premier ressort par les fourmis travailleuses, qui seront les premières à payer la crise financière dont elles ne sont pas directement responsables.
Toutefois, je serai vigilent à l'approche de la résistance des 3770 points, qui a repoussé les haussiers à deux reprises depuis le début de l'année, et qui pourrait être franchie momentanément sur le surf actuel – au dessus, les 3850 seraient possibles.
Stratégie PEA : en cas de hausse jusqu'aux 3720/3730 points, je céderai le tiers de la position Total – je pose un ordre de vente limité à 39.25E (correspond à l'achat du 20 juillet à 37.47E) – ordre valide pour la séance seulement.
CAC : au dessus des 3675 points, la tendance intraday est haussière, objectifs 3717 voire 3735 points – en hebdomadaire, l'objectif théorique passerait à 3750/60 si on terminait au dessus des 3687 points ce soir.
Prochain RDV à mi-séance, puis demain matin avant l'ouverture.