Puycelsi, le dimanche 26 octobre 2014

8h25

LA VIE COMMENCE PAR UN CRI, QU’ON NAISSE RICHE, PAUVRE, GRIS, JAUNE, NOIR OU BLANC …

Qu’il est difficile de quitter la chaleur et la sécurité du ventre de sa mère : ce cri, ce premier bol d’air, nous l’avons tous vécu, on est (nait) tous pareils même si l’on ne s’en souvient malheureusement plus.

Aujourd’hui, pas d’image de la nature mais une photo noir et blanc que j’avais déjà publiée en 2008, au retour de mon voyage en Guadeloupe : c’est une illustration qui en dira plus que mes mots, car il est toujours difficile de parler de ce sujet délicat de la différence entre les hommes, un concept qu’on nous a mis dans le crâne dès le plus jeune âge mais qui est, à mon sens, complètement faux. Il permet juste aux puissants de déclencher les guerres nécessaires à leur soif de conquêtes et-ou d’argent (même aujourd’hui : qui ramasse le fric des frappes aériennes en Irak ou en Syrie ?).

Il faut pouvoir ou au moins essayer de se mettre un tant soit peu à la place de l’autre, qui aurait pu être vous-même puisque notre différence vient des conditions de notre naissance que nous n’avons pas choisies : qui arrive sur terre avec un pied bot ou en pleine santé, qui arrive sur terre en temps de paix ou de guerre, qui arrive sur terre chez un paysan haïtien ou dans l’opulence d’une famille de la 5ème avenue, n’aura pas la même vision du monde. Quand un paysan haïtien rencontre un riche américain, cela doit être difficile de se comprendre : le paysan haïtien mérite-t-il sa misère et le riche américain sa vie facile ?

En France, dans cette ambiance de crise qui permet à certains de nous dresser les uns contre les autres avec la plus grande facilité, une majorité de salariés et d’entrepreneurs pensent que le chômeur et-ou l’immigré est une larve qui profite du système, que tous les français d’origine maghrébine sont des dealers ou des intégristes, et que le pauvre mérite de l’être car c’est un fainéant !

Si j’étais aussi basique que ces gens-là, je penserais, depuis l’affaire Cahuzac par exemple, que tous les hommes politiques sont des voleurs, ce qui est complètement faux ! Il y a des voleurs partout, même parmi les salariés mais aussi parmi les immigrés et les chômeurs, et il y a aussi des gens très bien dans toutes les catégories sociales, on est tous pareil !!!

Dans deux ans et demi, l’ambiance risque de se dégrader encore dans le pays. Afin de peser à mon niveau dans la future campagne pour la présidentielle, je vous demande de méditer sur cette image avant de prendre votre décision …

Guadeloupe, décembre 2007 : et si on s’aimait ?

Bon dimanche, et si j’étais curé, je vous dirais « Aimez-vous les uns les autres comme ces deux-là » !