60 mois d’artisanat au compteur
9H10
Cinquième anniversaire de ma liberté
(Fin de l'article d'hier soir, pour celles et ceux qui ne l'ont pas lu :
15 mai 2006 / 15 mai 2011 et toujours debout
Le miracle internet m'est tombé dessus un jour d'octobre 2005, lorsque j'ai ouvert un petit blog de campagne dont l'objet premier était de transmettre à l'internaute des éléments susceptibles de l'aider à ne pas se faire châtier (et je pèse mes mots) par le Boss comme je l'avais été moi-même entre mars 2001 et mars 2003 – en fait, du chef d'entreprise à l'ouvrier, l'actionnaire individuel de moyen terme s'en sort bien ou mal en fonction du moment où il donne son argent à la bourse, en faisant confiance à des journalistes ou à des professionnels de la finance – mais ne donne-t-on pas sa Renault à réparer chez un professionnel de la marque, en toute confiance ? Si la société Renault travaillait comme les banquiers avec sa clientèle particulière, elle aurait fondu les plombs depuis longtemps ! J'ai mis, je l'avoue, du haut de mon BAC+5 et de mes 42 ans, quatre années à comprendre le début de l'essence du système (je suis verseau ascendant bisounours, excusez du peu !), mais trop tard, 30% avaient déjà quitté mon porte-monnaie boursier !
A la maison, en pleine campagne, j'ai travaillé et compris beaucoup de choses, à commencer par respecter mon capital et à rester avant tout un gestionnaire, comme dans n'importe quelle autre activité – j'ai donc commencé à écrire sur ce premier blog, écrire du matin au soir, en axant mon discours sur une expérience vécue et honnête, sur des commentaires en temps réel – en fait, je publiais mes essais, recherches, solutions potentielles, tests, etc … et c'est là que le miracle internet a commencé …).
… la suite demain, dans l'article du dimanche, qui sera le 10158ème depuis la naissance de NT, fruit de la rencontre virtuelle entre un webmaster et un modeste écrivain passionné de la vie, du moment présent, certains diraient même un forcené, un fou ! Il n'empêche, de deux passions (écrire, la bourse) sans objectif précis, d'un désir d'aider le voisin et de m'exprimer sur notre société, est né de façon tout à fait naturelle et non préméditée, la création d'un revenu ! Je devenais, à moi tout seul, un média gratuit sponsorisé ! Je n'ai rien demandé, je ne fais pas les prix de la publicité sur internet, c'est le marché, toujours lui, qui règne en maître ! Je peux donc dire que j'ai créé mon emploi à l'insu de mon plein gré, sans argent mais avec du temps, un temps énorme, qui peut sembler "fou" à celles et ceux qui s'imaginent que c'est du travail ! Ce n'est pas du travail … la passion vous bouffe la vie mais vous vivez à fond sans vous poser la moindre question sur la teneur de votre journée – le salarié qui s'emmerde dans son travail, souvent bien mieux rémunéré que moi, est frustré de ses passions qu'il ne peut pas exercer, pour peu que sa vie de couple soit toute pourrie, c'est le suicide ou une vie de merde qui l'attend … bref, chacun fait ses choix, je regrette seulement, pour mon cas, que le déclic ne se soit produit qu'à la quarantaine … et c'est grâce à vous, finalement, lectrices et lecteurs, partenaires et habitués, que cette chose étonnante a pu produire, merci !)
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8h20, dimanche 15 mai, ça y est, NT attaque sa sixième année !
Tout est relatif, mais entre un salarié qui doit rendre des comptes à un supérieur hiérarchique souvent zélé, et un travailleur indépendant qui doit ne rendre des comptes qu'à lui-même, la liberté d'agir et de penser ne peut être comparée. En fait, cette aimée liberté n'est qu'une vue de l'esprit, puisqu'il existe de multiples contraintes et contrariétés dans la vie : réussir à en faire disparaître, ne serait-ce que quelques-unes, donne une sensation d'extrême liberté relative comparé à la masse des fourmis grouillantes vivant l'infernal cycle urbain du métro-boulot-dodo, que j'ai connu lors de mes années parisiennes, entre 1964 et 1994.
Neuf ans après avoir abandonné le circuit du salarié classique, mes revenus moyens restent encore bien en dessous de ce que je gagnais lorsque j'exerçai le métier de commercial, et je dois vous avouer que les premiers temps, on se pose des questions, surtout lorsque l'on a été élevé dans le culte de la performance sociale, si je puis m'exprimer ainsi. Le contexte psycho-rigide de la société française freine bien des talents et bien des entrepreneurs potentiels qui s'ignorent, car leur cerveau a souvent été formaté par des études et une éducation unilatérales, un culte de la sécurité de l'employeur et de l'ascension sociale programmée. l'assistance de l'ordinateur n'a rien arrangé, puisque chaque niveau hiérarchique applique des modèles mathématiques à la gestion des hommes, ce qui amène à toutes les catastrophes que l'on connait aujourd'hui dans les entreprises au plan humain.
Entre 1994 et aujourd'hui, je suis donc passé de l'état de parisien salarié formaté à celui de tarnais indépendant révolutionnaire, un long chemin semé d'embûches et de rencontres, de coups de chance (provoqués ou non ?) et de moments difficiles … mais aujourd'hui, je suis heureux de voir ça de ma maison-bureau, une qualité de vie exceptionnelle dont je n'aurais même pas rêvé au siècle dernier, et un mode de vie qui me permet de gérer mes passions de chez moi : bourse, écriture, nature, potager, musique et famille, que demande le peuple ?!
En ce jour d'anniversaire, je raconterai deux anecdotes, l'une date de 2002, la seconde de … ce matin !
2002, l'année de mon second mariage : au lendemain de ce jour heureux, qui marquait aussi ma sortie du salariat, je rencontrai le châtelain qui avait accueilli la fête (Château de Mauriac à côté de Gaillac, à voir absolument si vous passez dans le coin), un peintre qui a consacré sa vie à remettre en état ce château, l'histoire extra-ordinaire d'une vie. On se sent tout petit lorsque l'on rencontre un tel personnage : il a réussi à vivre de son art et à rénover une ruine du XIVème siècle simultanément, sans rien au départ que ses ambitions ! C'était la seconde fois que je discutai avec cet homme de 20 ans mon aîné, je ne l'ai pas revu depuis, mais je pense à lui très souvent depuis la naissance du blog NT. En effet, lors de cet apéro détendu, sur la terasse du presbytère du château, en ce dimanche de juillet ensoleillé, il m'avait dit avant de nous quitter : "C'est en écrivant que vous gagnerez votre vie".
2011, ce matin : comme l'an dernier, un couple de passereaux dont j'ignore "la marque" a pondu dans la remise à l'arrière de la maison !
Hier, je suis allé inspecter la remise et que vois-je au dessus de ma tête, un p'tit nid ! C'est dans un carton entr'ouvert que l'oiseau a fait son berceau, pas le même carton que l'an dernier, je dois prendre un escabot pour aller voir ça de plus près …
Je vous le donne en mille, il y a cinq oeufs ! Un signe de la nature ou un hasard ?
Il est maintenant l'heure de partir au marché – ensuite, je vais mettre en terre les plants de tomates, concombres et il sera temps de nous rendre à un barbecue pour l'anniversaire d'un copain – un dimanche bien rempli et qui sera ensoleillé !
Le jeu des 5 ans sera organisé plus tard, je n'ai pas eu le temps de tout organiser, notamment pour les lots !
Bon dimanche, et à demain matin avant l'ouverture.