Avant et pendant
Salvagnac, le mardi 31 mars 2020
15h26
Le bonheur reste dans le pré, avant et pendant
Les réseaux sociaux foisonnent de publications concernant le confinement, en voici une autre, celle d’un « habitué ». En effet, de par ma qualité d’homme au foyer, je suis un professionnel du confinement. Je l’avoue, un confinement dans le confort, puisque nous vivons dans la campagne tarnaise au milieu de 17.000 mètres carrés, sans voisinage. Mais attention, ne me dites pas que j’ai de la chance, je suis né à Dugny en Seine-Saint-Denis en l’an 1964, un banlieusard heureux de l’être jusqu’au milieu des années 90. Et puis, je suis parti, lassé par tous les désagréments de la grande ville, je ne vous les nomme pas, la plupart d’entre-vous vivant dans ce mix béton-consommation-pollution, par goût, par choix, par habitude, par facilité ou par obligation, là n’est pas le sujet.
Avant le confinement, voici ce qu’était mon emploi du temps du lundi au vendredi :
Lever 5h30, réveil ado 6h00, départ pour l’arrêt de car 7h02, retour 7h17
7h20 : j’approvisionne les chevaux en eau et en foin, j’ouvre le poulailler et récupère les oeufs, nettoie la vitre du poële, le vide de sa cendre.
8h00 : pré-ouverture du marché
9h00 : ouverture
Jusqu’à midi, en plus du suivi du marché : tâches ménagères, entretien du terrain en fonction de la saison, études fondamentales de valeurs, confection de la newsletter selon les jours, musique, courses le mercredi
12h00/14h30 : cuisine et pause-déjeuner
De 14h30 à 17h30 : même programme que le matin
18h00 : cuisine, apéro et repas du soir
20h15/20h30 : série ou film sur youtube avec madame (ou répétition musique)
Pendant le confinement, voici ce qu’est mon emploi du temps du lundi au vendredi :
IDEM sauf la première ligne de l’emploi du temps d’avant le confinement – j’ai juste deux personnes à nourrir en plus le midi, donc un surcroît de boulot, mais aussi un surcroît de ménage.
Conclusion : entre l’avant et le pendant, je ne remarque finalement pas grande différence, je passais mes lundis, mardis, jeudis et vendredis isolé, par goût et par choix, maintenant, on se retrouve à trois à la maison en permanence – finalement, confinés dans cet endroit de rêve pour démarrer le printemps, ce n’est pas si mal.
Comme tout le monde, je pense à tous ces morts, mais bon, j’essaie de trouver les bons côtés à cette horreur …
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