CAC40 : grande volatilité, contre-pieds, repasse au dessus du S1m (6325/30)
Salvagnac, le samedi 14 mai 2022
8h00
Le CAC40 parvient à rebondir au dessus du S1m (6325/30) et termine la semaine à 6362 points
Alors que les risques s’amplifient sur les fronts de l’économie (inflation, pénuries en raison du confinement moyenâgeux chinois, ralentissement de la croissance mondiale) et de la géopolitique (hausse des tensions entre occident et Russie avec la probable entrée de la Finlande dans l’OTAN et un déblocage de 500 millions d’euros par l’UE pour de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine), les marchés actions remontent comme si la situation ne posait aucun problème pour le futur. Je ne m’emballe pas devant ce rebond paradoxal, restant exposé aux actions à 50% de mon capital de départ, et conservant mon cash pour le jour où les marchés se décideront à flancher. La patience est souvent nécessaire quand on investit à moyen-long terme, le pire étant de ne plus avoir de munitions au moment où les cours des actions chutent pour de bon.
La zone-euro, avec les sanctions monétaires (gel des euros détenus par les russes), se sanctionne elle-même puisque la disparition de la confiance en l’euro comme monnaie de réserve s’effiloche au fil des semaines, notamment dans les pays qui sont neutres ou favorables à la Russie. En outre, le paiement de l’énergie russe en roubles augmente naturellement les ventes d’euros. Ainsi, la monnaie unique (actuellement 1.04$) devrait continuer à baisser alors même que les cours du pétrole repartent à la hausse (108.60$ le baril de WTI). Puisque nous sommes importateurs de matières premières (et pas que, regardez le déficit commercial record de la France au dernier trimestre), nous devrions voir la note augmenter encore avec cet effet-ciseau baisse de la monnaie/hausse des prix du pétrole et du gaz, de quoi alimenter l’inflation et donc la baisse des résultats des entreprises et du pouvoir d’achat des ménages. On pourrait croire que l’UE est complice de cet effondrement, dans quel but ? La guerre ? N’oublions pas que le capitalisme souffre depuis 2008 et que seules les injections monétaires ont permis de sauver le système qui est maintenant obligé de venir « manger » sur les platebandes publiques pour continuer à générer du rendement. Les réformes prévues dans toute l’Europe (hausse de l’âge du départ à la retraite, baisse des prestations sociales, privatisations rampantes des services publics) en sont le reflet. Mais l’endettement des états, dont le principal de la dette est achetée par la BCE et les grandes sociétés de la finance mondiale (comme Blackrock) ne peut pas monter indéfiniment, notamment si les taux d’intérêt remontent durant une période prolongée.
Où allons-nous ? Vers un monde sans parti politique mais avec des technocrates qui décident tout pour nous sans nous consulter (voir les projets du portefeuille numérique, de l’autorisation de la reconnaissance faciale, et bientôt du « pass écologique »), avec une poursuite de l’appauvrissement du plus grand nombre au profit d’une minorité. De mon point de vue, le néo-libéralisme s’apparent au système communiste que nos dirigeants critiquent si bien. Les grands de ce monde, finalement, seraient-ils tous alliés dans ce projet mortifère pour les peuples ? Cela ne saurait durer sans qu’un grain de sable ne vienne perturber leurs plans : il suffit d’ouvrir un livre d’histoire pour s’en convaincre …
Pour toutes ces raisons, je resterai très prudent en bourse tant qu’aucun événement majeur ne viendra faire chuter les cours, c’est à mon avis une question de temps …
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