Le compte à rebours a commencé …
Dimanche 3 novembre 2013, 8h41
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Image du PEA au 01.11.2013
Préparation de la semaine prochaine et de la séance de lundi
LE PAQUEBOT DE L’ULTRALIBERALISME TOTALITAIRE S’ECRASERA-T-IL CONTRE L’ICEBERG DE L’IMPLACABLE LOGIQUE ?
Je suis effaré, triste et aussi en colère lorsque je constate l’évolution de nombreux chiffres depuis un demi-siècle : les progrès techniques et toutes les découvertes de l’ère « Techno-Média-Telecom » auraient du nous permettre de conserver toute la diversité qui fait que la vie vaut d’être vécue. On aurait pu diffuser en masse de l’éducation, de la culture, de la compétence, de la logique et du bon sens. On aurait pu partager entre tous la hausse de la productivité réalisée grâce à l’informatique et aux robots (on devrait travailler moins longtemps – ou gagner beaucoup plus, et non pas le contraire) : en effet, sans les travailleurs qu’on balance aujourd’hui à la poubelle comme des déchets gênants, le financement des recherches qui ont abouti aux progrès fulgurants de ces dernières années n’aurait pas été possible. On aurait pu aussi investir massivement dans la recherche et inciter clairement la société civile à se comporter correctement au plan « écologique » afin de préparer un futur agréable même sans pétrole, sans nécessairement revenir à « la charrue et au cheval ». Au lieu de ça, on a poursuivi la logique mortifère, autant pour notre environnement que pour la qualité de la vie du plus grand nombre, de cette économie qui n’a qu’un seul but : amasser des profits, aujourd’hui concentrés sur une minorité (le fameux 1%) – le « PDG » ne regarde que la dernière ligne d’un compte de résultat : si l’évolution est positive, alors tout va bien même si le monde est en train de s’écrouler autour de lui.
Voici quelques résultats chiffrés des dernières décennies de course au fric, je pense qu’on n’est pas loin de la redescente après le gros « shoot » final : le monde merveilleux qu’on nous vend à grands renforts de publicité et d’émissions orientées, à grands renforts de désinformation et de faux-semblants, n’existe pas. Il faudrait peut-être qu’on se réveille rapidement.
D’abord, pour celles et ceux qui n’ont pas lu l’article d’hier soir, ne manquez pas cette video de quelques minutes, elle est extraordinaire (merci à Raymond qui me l’a faite découvrir !) : 876 variétés de tomates répertoriées au catalogue officiel en 1954, 182 aujourd’hui, 10 dans 50 ans, une pilule goût tomate dans un siècle ?
Disparition des forêts primaires dans le monde : 120.000 km² par an
Bétonnage de la France : l’équivalent d’un département tous les sept ans
Je n’évoquerai pas ici la disparition des espèces animales et végétales qui découlent de cette courte vision du monde qui consiste à courir après le plus d’argent possible en regardant son petit nombril (pour quoi faire ? Se payer trois bagnoles à 150.000 chacune, deux maisons de maîtres avec chasse privée à 1.500.000 l’unité, un jet, un yacht et un diamant plus gros que mon pouce pour le doigt princier de madame ?).
Si on continue à voguer, insouciants et rieurs, sur ce paquebot sans faire « arrière-toute » rapidement, on ira donc s’écraser un jour contre l’iceberg de l’implacable logique. En effet, un gamin de 10 ans est capable, lui aussi, d’annoncer la disparition future de notre espace vital naturel, c’est mathématique. A l’époque où la finance construit des modèles hyper-complexes qu’elle ne maîtrise pas, personne ne réagit à la simplicité du calcul suivant : en partant de XXXX et en lui otant chaque année une baisse de XX%, on obtient à un moment donné un chiffre proche du zéro. Que ferons-nous quand nous aurons détruit 90 ou 95% de notre espace vital ? Nous disparaîtrons, c’est bête comme chou, alors courrez chez Casino faire vos courses tous les samedis, pour ma part, j’irai dépenser mes dividendes et un jour ma plus-value sur le titre, chez les producteurs locaux, et continuerai à défendre une certaine idée du bonheur. Celui qui ne passe pas par l’argent, mais plutôt par une vie à échelle de ce que nous sommes : juste des animaux mortels et de passage sur une terre magnifique dont on ne voit même plus la beauté.
Comme il pleut depuis quelques jours, je n’ai pas de nouvelles photos à diffuser ce matin : j’ai choisi de vous remettre quelques anciens clichés, juste pour vous donner envie de quitter le béton si toutefois vous ne vous y sentez plus très à votre aise !
Coucher de soleil, haut de Puycelsi
La maisonnette NT vu de la colline d’en face
Vue de la maisonnette NT
Rencontres habituelles autour de la maisonnette NT
Puycelsi vu du bas