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Point sur le PEA, et les actions, au 14 mai 2010 en clôture

Comme disait le grand-père de Geronimo : "Il n'y a pas de fumée sans feu". Les signaux avaient été envoyés par tous les acteurs de l'économie depuis plusieurs mois, depuis le sommet de la crise des subprime, à l'automne 2008 : opérateurs privés (ménages et entreprises), entités publiques (Etats et collectivités locales), ou éminents spécialistes indépendants (je pense à Paul Jorion et ses alliés, à Jean-Louis Cussac et à son analyse intraday, mais aussi à des gens tels que les économistes Mr Santi ou encore Jacques Attali), tous ont généré des signaux de fumée, et ils correspondaient à mes cours d'économie traditionnelle, encore bien utiles aujourd'hui … les fumerolles qui se dégageaient de ce volcan nauséabond de la hausse de la dette, et de celui des débiteurs "douteux", ont fini par se transformer par quelques éruptions de défiance, des laves brûlantes qui dégoulinent le long du versant européen depuis le début d'un mois de mai explosif, et qui désintègrent les moins prévoyants sur leur passage.

Pour autant, l'heure du krach boursier n'est peut-être pas encore arrivée, même si tous les voyants sont au rouge – il y aura des rebonds techniques, et il n'est pas non plus interdit de pense, que la situation se stabilisera sans crever les récents planchers (je pense à ceux du jeudi noir de la semaine passée, le fameux "mini-krach") —> c'est donc jusqu'à la zone des 3200/3250 points que j'effectuerai des rachats, puis quelques compléments sur le PEA, dont voici la minimaliste composition en cette période délicate :

Prur (prix de revient unitaire réel) : prix d’achat augmenté du courtage et diminué des dividendes détachés + éventuellement des allers-retours court terme effectués – les dividendes ne sont pas réinvestis mais mis en réserve – cette méthode permet à l’investisseur moyen terme de connaître précisément où en est son retour sur investissement – selon le rythme de ses arbitrages ou allers-retours*, l’investisseur aura, à un moment donné, un prix de revient réel à zéro (sauf faillite de l’entreprise) : alors, il sera titulaire d’un revenu réel régulier, une sorte de retraite – toujours intéressant pour l’avenir sombre sur ce plan, inéluctable.

Les titres entre parenthèses matérialisent le bénéfice réalisé (en réserve), la valeur n’étant plus en portefeuille, dans l’attente d’une nouvelle entrée en fonction des opportunités, à laquelle sera retranchée l’avance prise lors des opérations soldées, pour obtenir le prur.

·         TOTAL (5%) vte 01/04/10 à 43.55^E +15.30% net de courtage sur 50% position 2009 (37.64^E)

·         BOUYGUES (2.5%) vte 12/05/10 à 36.08^E +5.64% net de courtage (achat 6/5/10 à 33.905^E)

·         ALIQUIDE (2.5%) vte 12/05/10 à 85.95^E +7.06% net de courtage et div. 2.25^E inclus (achat 7/5/10 à 81.90^E)

·         TOTAL (2.5%) vte 12/05/10 à 40.25^E +9.47% net de courtage sur 25% position en cours (36.63^E)

 Stratégie très simple pour les jours et les semaines qui viennent :

Je construis une première partie à moyen long terme, qui n'excédera pas 30% à 32.5% du global du portefeuille, sachant que je stoppe toute intervention si on casse les 3200 points (j'attendrai alors les paliers suivants : 3000/2950 et 2500 avec une stratégie différente, qui sera exposée le cas échéant) – quoiqu'il arrive, je disposerai donc d'un minimum des deux-tiers en cash, si l'indice arrive sur les 3000 points.

Pour le moment, je ne pose pas de stop-loss, je vise le rendement, accompagnés d'éventuels arbitrages dans le style de ceux des 15 derniers jours (pas le temps de gérer de l'intraday avec les projets en cours, j'en reparlerai dans l'article du week-end) : je serai donc diversifié et axé sur des entreprises alliant le meilleur rapport endettement/dividende/activité/bénéfice, en évitant jusqu'à nouvel avis les secteurs financier, immobilier, automobile et de la construction – ainsi, la perte latente dans le cas d'un krach boursier, sera supportable et gérable avec la masse de liquidités disponible.

Je vous énonce les titres qui seront achetés en priorité en cas de descente vers 3450/3350 en cours de semaine, sachant que les 3550 points touchés ce soir (3543.74 au plus bas) correspondent au S2 mensuel, d'où mon ordre en fin de séance sur Total,  un peu trop ambitieux et non servi … on pourrait donc encore vivre des moments de forte volatilité, ce point support étant capable de renvoyer les prix vers les 3700/3750 points – pour ce faire, il faudra franchir la double-résistance PPj/PPh des 3600/3605 points, alors que le CFD a clôturé à 3578 —> un rebond technique me semble possible lundi matin (invalidation sous 3540). Je n'évoque pas encore de prix minimum d'achat, j'y reviendrai au plus tard avant 8h30 lundi matin.

En priorité, les sociétés les moins endettées et faisant partie de ma liste de valeurs de base pour le moyen terme :

1/ SANOFI
2/ BOUYGUES
3/ TOTAL

Ces trois valeurs auront la priorité la semaine prochaine.

VIVENDI

Ensuite (+ de dettes, mais activité et positionnement intéressants) :

AIR LIQUIDE
GDF-SUEZ

Enfin, les titres que je n'achèterai pas jusqu'à nouvel avis (trop d'endettement pour le contexte, il faut que les prix de ces actions chutent encore) :

DANONE
ARCELOR

PERNOD-RICARD
EDF
VINCI
VEOLIA
SUEZ ENVIRONNEMENT

France Telecom sera réservé au mode éventuel "krach".

Prochain RDV demain pour préparer la semaine prochaine, et la séance de lundi.