A la campagne, ce n’est pas toi qui change les chaînes !
Puycelsi, le dimanche 26 juillet 2015
9h19
Les saisons, la rotation des cultures, la pluie, le vent, le soleil ou la neige
En ville, quand tu habites dans un immeuble donnant sur un autre immeuble, un troittoir crotté et des rangées de bagnoles alignées, tu as besoin d’une télévision pour t’aérer l’esprit, ou alors, tu peux prendre un peu de temps pour aller faire un tour au bois de Vincennes, dans la forêt de Rambouillet, ou dans le parc aseptisé qui est à 500 mètres de marche en slalom (les merdes de chiens jouant le rôle des piquets). De la porte de ton ascenseur à la verdure organisée, tu respireras l’odeur des émanations des pots d’échappement que tu ne sens même plus, parmi le brouhaha incessant provoqué par les activités des millions de gens qui vivent dans la même fourmilière que toi et que tu n’entends même plus. Tu enjamberas peut-être un carton garni d’un clochard, mais tu ne le vois même pas.
A la campagne, quand tu habites dans une maisonnette entre bois et champs, tu n’as pas besoin de télévision pour t’aérer l’esprit, tu ouvres ta porte et tu regardes la chaîne que te proposent les saisons, la rotation des cultures, la pluie, le vent, le soleil ou la neige. Tu ne peux pas zapper mais le programme est toujours vivifiant, beau, silencieux, tu respires. Tu te dis que tu as eu la présence d’esprit de te sauver de Paris en 1996, que tu as pris le risque d’abandonner ton béton et tes amis, ton salaire et ta famille, à la recherche d’un bonheur que tu as finalement trouvé. Tu te dis que tu es heureux 🙂
Il y a quinze jours, il était tout seul, aujourd’hui, le programme s’intitule la marée jaune et durera encore plusieurs semaines :
A demain matin pour de nouvelles aventures boursières.
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