C’est quand même beau, la vie
Puycelsi, le dimanche 4 octobre 2015
8h45
LES AMERICAINS BOMBARDENT UN HÔPITAL DE MEDECINS SANS FRONTIERES
Comme le disent tous les états majors des puissantes armées occidentales, « nous allons procéder à des frappes ciblées ». Je serais tenté de leur répondre « ciblées mon cul ».
L’important, c’est surtout de faire grossir le chiffre d’affaires des industries de l’armement : balancer des tonnes de bombes ça fait du PIB, ça donne bonne conscience face à l’épineux problème du terrorisme, tout le monde est content sauf les victimes des dommages collatéraux.
Hier, l’ogre américain a du croire reconnaître « un barbu » près d’un hôpital de MSF en Afghanistan, alors il a balancé ses bombes pendant presque une heure, tuant au passage des médecins, des patients, et trois enfants. Lutter contre le terrorisme de cette façon, c’est être terroriste soi-même.
Il est écrit partout que l’homme est ainsi fait, qu’il aime se battre et en découdre. De mon point de vue, seuls les organes dirigeants avides de conquêtes et de richesses habituent les peuples à se taper dessus, au fil des siècles, grâce à la propagande et au mensonge. Ainsi, l’horreur des guerres devient normale, c’est la nature humaine, nous dit-on. Ah bon ?
Et bien, lisons les écrits des combattants survivants, blessés ou morts sur les champs « d’honneur » du monde entier (l’honneur de mourir pour rien). Tous ces témoignages disponibles sur internet prouvent bien que les peuples ont une « sainte horreur des horreurs » de la guerre. Ils la font car ils y sont contraints, cela semble tellement évident : contraints physiquement, par la loi (mobilisation) et-ou psychologiquement, par le message officiel, la propagande de l’Etat (les jeunesses hitlériennes par exemple, la parole de Dieu lors des croisades, la parole de Mahomet déformée par les terroristes, etc).
Cette nuit, j’ai rêvé de la seule solution pour en finir avec la guerre : un monde sans armes (et aussi sans propriété ni concurrence). Interdire les armes, les faire disparaître à jamais de la planète, ça serait le début de la solution, utopique je l’admets, puisque même pour défendre notre seule terre (et donc notre propre survie), les grands de ce monde ne parviennent même pas à s’entendre. C’est comme s’ils nous disaient : « Autant crever tous ensemble demain sur une poubelle géante irrespirable et nauséabonde, que de changer notre mode de vie mortifère dès aujourd’hui, pour nous permettre de voir le futur avec confiance ».
Refuser de toucher une seule arme dans sa vie, refuser la violence en toutes circonstances, comme Ghandi ou le Dalai Lama, redonner de l’importance aux artistes et aux amoureux de toutes les vies, humaines, animales et végétales, c’est le comportement individuel que devrait adopter chaque être humain, même dans les situations les plus extrêmes. Certains font la guerre comme d’autres poussent leurs caddies, je préférerai qu’ils fassent l’amour et consomment dans les circuits courts.
La vie, ce n’est pas piloter un avion de chasse aux ordres des fous en costard-cravate, la vie, ce n’est pas tuer son frère ou se faire tuer par lui. La vie, cette chose éphémère, c’est profiter des beautés qu’elle nous offre, comme en ce jour du 20 septembre dernier, quand le vent et les hasards climatiques ont formé un paysage de rêve devant la cabane NT, encore fallait-il le remarquer, lever la tête et se dire « c’est quand même beau la vie » :
A demain matin pour de nouvelles aventures boursières.
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