De simples fleurs
Puycelsi, le dimanche 17 juillet 2016
9h43
Un bouquet de fleurs, histoire de se changer les idées
Même si je vis dans un no man’s land sous-peuplé, à des années-lumière de la vie des métropoles surpeuplées, qui sont autant de cibles pour les ennemis de l’Occident, je pense quand même aux innocents qui ont vu leur chemin s’arrêter brutalement le 14 juillet dernier, et surtout à leurs proches qui vont devoir vivre avec ce poids énorme, ce méchant coup du sort qui les a frappés sans aucun ménagement, comme une bombe qui tombe de l’un de nos avions de combat à côté de sa cible, envoyant en l’air d’autres malchanceux, qui se trouvaient là au mauvais moment.
Je ne pense donc pas qu’à « nos morts », je pense à tous les morts, sur tous les champs de bataille du monde, sur tous les lieux pris pour cible par des terroristes ou des armées organisées. La France, pays des droits de l’homme, semble s’alarmer des guerres au Moyen-Orient, une région pourtant première cliente de nos marchands d’armes (nous sommes le 4ème vendeur d’armes dans le monde, derrière les russes, les américains et les chinois). Nous sommes donc à la fois victimes et bourreaux, porteurs d’une veste à double-face, que nous retournons selon les circonstances, c’est aussi une réalité que nous devons accepter afin d’éviter de tomber dans une haine basique qui ne fera qu’attiser le feu qui commence à se répandre partout.
Martin Luther King, en 1964, disait à peu près ceci : « Les hommes ont réussi à voler dans les airs comme les oiseaux, à traverser les mers et les océans comme les poissons, mais ne réussissent pas à vivre ensemble ». Il est mort assassiné en 1968. Cinquante ans plus tard, rien n’a changé. On nous parle de progrès, mais quel progrès ? Je ne vois aucun progrès pour notre humanité mais une inquiétante stagnation.
J’offre ce bouquet à celles et ceux qui souffrent directement (ou comme moi, indirectement) de cette violence humaine dont ils se sentent si loin, bon dimanche à tous.
A demain matin pour de nouvelles aventures boursières.
Pas de commentaires pour l'instant