Le Tarn, l’endroit qui a changé ma vie
Dimanche 2 mars 2014, 8h21
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Préparation de la semaine prochaine et de la séance de lundi
NE PAS VIVRE AU CONDITIONNEL, C’EST MA DEVISE !
« Si je n’avais pas mes parents à côté, je quitterais Paris ».
« Si je n’avais pas emprunté pour ma maison, je monterais ma petite entreprise ».
« Si j’en avais les moyens financiers, je partirais vivre à la campagne ».
« Si ma femme n’était pas si proche de sa mère, on serait déjà parti dans le sud depuis des lustres ».
« Si mon mari n’avait pas un travail si passionnant (si bien payé), nous serions allés vivre en Amérique du Sud, c’est mon rêve ».
Qui n’a pas déjà entendu ou prononcé lui-même ce genre d’excuses « bidon », simplement par peur du changement, pour éviter d’assumer ses responsabilités ? A moins que ce ne soit juste un rôle qu’on se donne en face de quelqu’un dont on ne prendrait surtout pas la place mais qu’on ne veut pas vexer. Exemple : « Olivier, tu as de la chance de vivre dans ton bois tarnais à l’abri des pollutions et des nuisances de la métropole. Personnellement, je suis coincé en ville avec mon travail ». Traduction : « Olivier, je ne sais pas comment tu fais pour vivre dans ton trou paumé. Je préfère largement ma grosse paye et ma grosse bagnole ».
Cet article n’est pas destiné aux acteurs, mais seulement aux personnes qui ont réellement envie de changer de vie mais qui se sentent paralysées par leurs contraintes. En 1994, j’ai quitté Paris sans préparation aucune, juste après une accumulation d’années à me poser cette question : « Que fais-tu là, à perdre un temps énorme dans les encombrements ou dans les transports, à respirer la merde, à encaisser les agressions sonores toute la journée, à voir plus de béton et de bitume que de verdure, et à cotoyer des excités qui ne regardent plus que leurs écrans et leurs nombrils ? ». Vingt ans plus tard, quand je me retourne sur mon parcours, je me dis que j’aurais du le faire bien avant. Pourtant, au moment de partir, je n’en menais pas large, avec en poche un emploi précaire de VRP mais l’excitation d’un nouveau départ, une sensation de liberté qui ne m’a plus quitté depuis.
Dans la vie, l’important c’est d’être heureux, c’est à dire de se sentir cool et détendu, d’avoir envie de se lever le matin car on a plein de choses passionnantes à faire, à voir, ou à écouter … j’ai trouvé un bonheur simple dans le Tarn, d’abord en habitant quelques années dans un village de plus de 3000 habitants, Lisle-sur-Tarn, dont voici deux images datant de la semaine dernière. C’est là que je vais au marché tous les dimanches, à 15 kilomètres de mon no man’s land de la Grésigne : sur le parcours, il n’y a pas de feux tricolores, pas de rond-point, pas de radar, et bien-sûr aucun encombrement. Depuis combien de temps n’avez-vous plus roulé 15 kilomètres hors d’une voie rapide ou d’une autoroute, sans rencontrer ces quatre choses dont j’ai oublié l’existence ?
Le Tarn vu de l’ancien port de Lisle (on y transportait vin et pastel verrs Bordeaux)
Lisle : de la rue de l’église vers la plus grande place à couverts du Tarn, où se tient le marché le dimanche matin
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