Salvagnac, le jeudi 2 juillet 2020

6h32

Pour celles et ceux qui doutent encore de l’efficacité du traitement conseillé et mis en oeuvre à l’IHU de Marseille

Contrairement à votre serviteur qui vit confiné toute l’année, rayonnant d’une vingtaine de kilomètres seulement autour de la maison, mon épouse bouge beaucoup de par son travail de déléguée vétérinaire. Elle a notamment la Haute-Garonne dans son secteur. Elle m’a rapporté cette semaine deux témoignages de ses clients concernant la fameuse polémique sur le protocole du docteur Raoult (chloroquine+azithromycine).

Premier témoignage : certaines personnes restent en activité au delà de l’âge de la retraite par passion – ainsi, ce témoignage concerne un vétérinaire de Toulouse âgé de 71 ans – ma femme va le voir et le trouve amaigri – il lui explique qu’il a contracté le virus fin mars et lui explique son parcours jusqu’à la guérison – symptômes : difficultés respiratoires, vertiges, maux de tête et fièvre – il va voir un premier médecin : réponse classique du praticien : « prenez du doliprane et restez chez vous » – pas d’amélioration, alors il va voir un second médecin qui lui conseille la même chose que le premier – toujours pas d’amélioration, alors il va en voir un troisième qui lui dit toujours pareil … en mai, ce vétérinaire se sent de plus en plus mal, il perd du poids et commence à s’inquiéter pour sa vie – il va voir un quatrième médecin qui le teste (enfin, les tests sont arrivés !) : il apprend logiquement, seulement à ce moment-là, qu’il a chopé le virus – ce quatrième médecin a des relations avec l’IHU de Marseille et soigne ses patients avec le protocole Raoult – il lui fait donc venir le traitement de Marseille puisque la chloroquine ne peut plus être prescrite hors de son AMM – quelques jours de traitement et ce chanceux vétérinaire est remis sur pieds !

Second témoignage, celui d’un vétérinaire père d’un marin du Charles de Gaulle – la fameuse commande de chloroquine de l’armée était bien destinée à soigner les soldats infectés par le virus – c’est ainsi que l’état interdit un traitement tandis que son armée l’utilise.

Alors, que dire de l’attitude de nos gouvernants et des grands laboratoires pharmaceutiques ? Les premiers ont interdit la chloroquine sur la base d’une étude bidon publiée par les seconds, et on a appris en juin que le remdesivir, molécule vendue 2340$ (cure de 5 jours) par le laboratoire américain Gilead, était conseillée pour soigner les patients atteints par le virus – pourtant, ce médicament n’a pas reçu l’aval des autorités américaines du médicament (FDA) et son efficacité n’a pas été prouvée – pour 6 jours, le protocole Raoult a un coût de moins de 15 euros, contre 2340$ pour le remdesivir – en regardant les statistiques de mortalité à l’IHU de Marseille, on se rend compte de la différence avec le reste du territoire (0.5% contre plus de 2% au bas mot) – alors, les classes dirigeantes ont-elles laissé mourir des citoyens pour satisfaire les lobbys des laboratoires pharmaceutiques ?

Si le virus est saisonnier et revient dans quelques mois, ce qui est probable, sachant qu’il faudra plusieurs années pour mettre au point un vaccin (et encore, sur une souche mutante, ce sera très compliqué et l’efficacité discutable, exactement comme pour la grippe), laissera-t-on encore mourir des dizaines de milliers de gens contre des milliards de bénéfices pour quelques-uns ?

Une chose est certaine : si j’attrape le « malin virus », je me débrouillerai pour me soigner avec le protocole Raoult, un des meilleurs du monde dans son métier, traîné dans la boue alors qu’il a soigné des milliers de patients là ou d’autres les laissaient mourir.