16H22

Quoi de mieux avant le feu d'artifice ?

Quoi de mieux pour dérouter les opérateurs non aguerris ? Les agences de notation dégradent la dette souveraine du Portugal à la chaîne, tandis que la Grèce réussit son émission obligataire et que les cours des actions poursuivent leur rebond, actuellement en cours de test sur les 3640 points (le DOW est proche des 10360 points). Le marché n'a pas baissé suite à ces annonces : en effet, toput le monde sait maintenant que le monde occidental est surrendetté, des Etats-Unis à l'Europe – parmi les grands pays, seuls le Canada et l'Allemagne sortent du lot – tout le monde sait aussi que le plan de sauvetage européen (750 milliards) garantit, non pas la guérison du système, mais l'allongement de sa durée de vie en cas de nouveau trou d'air dans la dette de certains PIIGS. Avec le temps, "ils" espèrent que le dynamisme humain va pouvoir rebondir (par l'innovation et l'investissement), et anihiler l'inévitable crise sociale que subiront certaines classes "d'actifs" (de travailleurs).

L'effet Alcoa joue donc à plein, les opérateurs laissant de côté, momentanément, les maux de dettes, générateurs de plans de rigueur néfastes à la consommation et au dynamisme économique.

Intel annoncera ses chiffres ce soir après la clôture de New-York : attention, ce départ de la saison des résultats des entreprises façon "bombe" ne sera peut-être qu'un feu de paille à l'intérieur d'un marché baissier à long terme, dont le ressort est cassé par les crises successives de cette décennie 2000/2010 – nous sommes donc dans une phase de spéculation haussière de court terme (à mon humble avis, bien entendu), alors que les problèmes de fond ne sont pas réglés.

Je laisse courir mon ordre de vente partielle sur Total (à 39.30E) – s'il est exécuté, l'exposition du compte reviendra à 17.5%, celle de Total à 5%.

Prochain RDV avant 16h45 si mon ordre est servi, sinon avant 20h30 pour un point sur le PEA, et enfin avant 23h30 pour l'article habituel du soir (préparation de la séance de demain).