Une autre vue du « plus beau village de France », j’ai nommé PUYCELSI
Puycelsi, le dimanche 27 septembre 2015
8h35
Après la vue de Puycelsi publiée le 13 septembre dernier, en voici une autre beaucoup plus originale : en effet, j’avais pris la dernière photo depuis un chemin de promenade balisé, alors que cette fois, c’est au réveil, après une nuit de camping sauvage hors des sentiers battus, que j’ai appuyé sur le bouton. C’est ce qui explique qu’il n’y eût pas de détente du dimanche la semaine dernière, et pour cause, j’étais à plus de 400 mètres d’altitude à la même heure !
A 8h35 dimanche dernier, armé de mon PANASONIC DMC TZ6 à optique LEICA, petit appareil numérique d’une qualité étonnante acheté 400 euros il y a sept ans, j’ai zoomé vers Puycelsi, voici ce que cela donne. Si vous observez bien, vous apercevez un bandeau au dessus de la ligne d’horizon, il s’agit de la crête des Pyrénées.
La lectrice ou le lecteur du blog NT qui habite dans une grande ville doit se dire que ce petit coin du Tarn est très joli, et peut-être plus agréable à vivre qu’un espace bitume-béton surpeuplé, pollué, nauséabond et bruyant. C’est vrai, et pourtant, au fil des années, ces belles campagnes se vident au profit de la ville et de ses avantages, en résumé : le salaire (plus gros), les espaces de consommation (plus près, plus gros), les espaces de loisirs (plus près, plus gros), les administrations, les gares, les aéroports (plus près), attirent les foules.
Ainsi, cet exode fait monter le chiffre d’affaires des multinationales et diminuer celui des artisans et petits producteurs, qui se suicident pour les plus désespérés d’entre-eux, ou mettent la clé sous la porte les uns après les autres. Ils vont même travailler « pour le système », il faut bien survivre.
Tuer la campagne est la stratégie de celles et ceux qui dirigent le monde (500 familles autour du globe) : cela leur permet de s’approprier au fil du temps, contre « l’euro symbolique », des zones géographiques magnifiques, futurs paradis des vacanciers capitalistes du monde entier, futures zones de profit pour le Boss (exemple : la Grèce).
La commune de Puycelsi compte aujourd’hui 496 habitants dont moins de cent vivent sur le piton rocheux à l’année : c’est un mini-budget à gérer pour la mairie, avec des subventions en baisse constante : nous ne sommes plus assez nombreux pour pérenniser l’économie locale à long terme, je dirais que Puycelsi est en péril.
Un jour, il n’y aura peut-être plus personne : des maisons de vacances fermées dix mois sur douze, des chambres d’hôtes, des restaurants et des hôtels, un guide pour la visite (sans doute un robot), et pourquoi pas, un parc Eurodisney ou un aéroport en lieu et place de la forêt que vous voyez sur le cliché : entre méditerranée et atlantique, proche des Pyrénées, sur la route des bastides et du terroir vinicole de Gaillac, la région ne manque pas d’intérêt.
Pour renverser le cours des choses et faire barrage à l’invasion du couple béton-bitume qui tue notre planète à petit feu, et donc nous-mêmes, il ne faut ni décret ni loi : seuls les comportements individuels, l’attitude de chacun, pourra nous sauver du monde sans saveur qu’on nous prépare, ou plus exactement qu’on prépare aux générations futures élevées par Google et la publicité (mais où sont les parents ? Très simple, avec Google et la publicité aussi !). Inverser la courbe démographique est la première chose à faire dans les campagnes, pour nous donner les moyens financiers de préserver de l’envahisseur capitaliste notre paradis. C’est d’ailleurs le vôtre aussi, le patrimoine de ce beau pays surendetté qu’est la France !
Alors, si vous avez envie de vous évader, de changer de vie tout en changeant le monde en faisant l’inverse des autres, n’hésitez pas, il y a quelques maisons à vendre à Puycelsi, avec l’internet, l’électricité et l’eau courante ! Contactez-moi pour sauver le monde tout en vous sauvant vous-mêmes, et c’est promis, je vous emmènerai là-haut voir de vos yeux le cliché de cet article, et on ira ensuite déguster un bon Gaillac avec un jambon sec de la région 🙂
A demain matin pour de nouvelles aventures boursières.
Pas de commentaires pour l'instant