MA VISION DU TRADING (spéculation intraday et swing sur devises, indices, matières premières, voire actions)
Puycelsi, juin 2016
OUVERTURE D’UNE NOUVELLE RUBRIQUE SUR L’EPINEUX EXERCICE QUE CONSTITUE LE « TRADING »
Peu à peu, le modèle du blog va changer : en effet, certaines sources de revenus se sont taries (publicité, dons, ventes des services NT), le marché de l’internet boursier français vivant une crise sans précédent depuis ses débuts (nombre d’actionnaires divisés par deux en dix ans). Je suis donc contraint de m’adapter : comme je vais devenir spéculateur en matinée notamment, période la plus facile (pas de Boss maître du monde à gérer, mais des européens dont la culture financière est plus que moyenne 🙂 ), j’ai décidé de transmettre ma vision du trading, que vous trouverez, me semble-t-il originale. Comme pour la partie investissement sur actions, elle est basée sur le principe de la diversification.
En effet, avec l’expérience, je me suis rendu compte que le trading avec levier sur un seul support (le CAC40 par exemple) revenait à prendre place au volant d’une formule I, et au bout d’un certain nombre de tours, aboutissait à rentrer dans le décor ou sortir de la piste. De la même façon que la trop forte concentration peut fortement handicaper un investissement sur actions à moyen-long terme (ex : une action représentant 20% d’un compte fait perdre au portefeuille 10% si elle se replie de 50%, ce qui tue la régularité de la performance), le levier est souvent la cause de nombreux dysfonctionnements au plan de la gestion une fois l’opération lancée sur le marché. En outre, les pourcentages de gains et de pertes sont de nature à « rendre fou », c’est à dire de nature à nous rendre moins objectif sur le marché, ce qui est néfaste à la régularité des résultats. Trader un seul support avec levier 5 est un exercice réservé à des personnes ayant des capacités particulières que je n’exposerai pas dans cet article.
Le seul moyen que j’ai trouvé pour améliorer la régularité et lisser la performance est de travailler sur plusieurs supports, en diminuant le levier sur chacun d’entre-eux : je gagne moins ou perd moins sur chaque trade, avec l’avantage de réussir régulièrement des trades swing (de 48h à quelques jours). C’est d’ailleurs cette catégorie de trades qui fait l’essentiel de la performance.
Je travaille sur les supports suivants : EURUSD, USDJPY, USDCAD, PETROLE BRUT LEGER US, CAC40, DOW-JONES, SMI
Il est clair qu’en fonction des conditions de marché, certains supports font doublon mais il est fréquent que la diversification soit efficace.
Les trois indices peuvent avoir des amplitudes très différentes en pourcentage sachant que le SMI (Suisse) est le métronome, ensuite vient le DOW tandis que le CAC ressemble plus à un outil spéculatif pour le Boss, capable de varier de 1.5% pendant que le DOW ne fait que 0.75% – il arrive également que les tendances soient différentes et que seul l’un des deux marchés réalise l’objectif (comme hier, le DOW vers 18000/18025 alors que le CAC n’a pas atteint 4505/10) – quant le marché vend ou achète massivement du dollar, les trois paires de devises fluctuent en faveur du billet vert mais il est intéressant de travailler les trois en situation « normale » de marché, c’est à dire hors grands rendez-vous macro-économiques majeurs tels les politiques monétaires des banques centrales européenne, japonaise et américaine, les rapports mensuels sur l’emploi et sur le PIB américains. En effet, ces moments provoquent des tendances soutenues qu’on se doit de suivre, alors qu’en temps « dit normal », on peut mener des opérations diversifiées sur les graphiques des trois paires de devises, qui ne sont pas toujours corrélées, loin de là. Je classe le dollar comme monnaie la plus forte, le yen et l’euro étant des monnaies représentant des économies plus « faibles » – je serai donc tenté de prendre plus facilement des trades lorsque la tendance est en faveur du dollar, un achat EURUSD (ou un achat USDCAD, une paire qui monte quand le CAC descend en situation « dite normale ») servant souvent de couverture à un achat de CAC sur support par exemple, qui est par essence plus risqué qu’une opération en tendance (donc sur franchissement de résistance, achat dans les bougies vertes, ou vente dans les bougies rouges).
L’objectif est de rentrer des trades avec stops et objectifs automatisés, et de laisser courir jusqu’au résultat final sachant que chaque position sera au maximum à levier 1 – et que je ne dépasse jamais 10 en tout – la règle devant être, support par support, de 4 pour un indice, et de 20 pour une paire de devises.
Je vais d’ailleurs revenir sur la définition du levier, à ne pas confondre avec la marge du broker :
Définition du levier : l’effet de levier correspond au nombre de fois le capital disponible mis en jeu sur le marché.
Exemple : je dispose de 4000 euros de capital et j’achète un contrat CAC40 à 5 euros le point alors que le marché vaut 4000 points – la mise engagée est donc égale à 5X4000, soit 20.000 euros – l’effet de levier est donc de 20.000/4.000, soit 5. Cela signifie que ma position perdra ou gagnera 5 fois + que la variation de l’indice.
Lorsque l’on intervient au CFD, on peut utiliser un levier très important puisque l’on pose normalement un stop qui permet de maîtriser sa perte. En reprenant l’exemple précédent, si je pose un stop à 10 points du prix d’achat, ma perte maximum sera égale à 10X5 soit 50 euros, soit une faible perte exprimée en pourcentage (50/4000 = 1.25%). Le stop permet donc d’augmenter son levier largement au delà de 4. Dans notre exemple, le broker permettra de prendre une position avec un stop qui engendrera une perte maximum de 100%, ce qui est déraisonnable car :
- un trop fort levier est une source de disfonctionnement dans la gestion du trade (augmentation de la peur avec une perte acceptée beaucoup trop importante en pourcentage du capital)
- un trop fort levier est rarement bénéfique car une mauvaise série de trades diminuera tellement le capital qu’il sera ensuite impossible de remonter la pente
- un trop fort levier occasionne une grande volatilité de la performance, ce qui va contre la première qualité d’un trader efficace : la régularité.
- Mon conseil : ne pas dépasser un levier de 5 sur les indices, et de 20 sur les devises, qui varient en moyenne beaucoup moins que les indices en intraday
A partir de janvier 2017, cette rubrique sera alimentée par des articles du temps réel, avec des graphiques et des propositions de trades sur différentes unités de temps.
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